Pain, amour et fantaisie

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Le maréchal des logis Antonio Carotenuto est affecté dans un petit village des Abruzzes. Vieux beau encore vert, il court après plusieurs lièvres dont « Fantassine la piquante », la plus belle et la plus pauvre du pays, qui ne possède que son âne et sa pureté d'âme. Mais celle-ci est amoureuse du jeune carabinier Pietro Stelluti, grand timide qui n'ose se déclarer. Tout cela ne manque pas de faire jaser dans cette contrée de superstitions où rien n'échappe à l'œil et aux commentaires des curieux...

Pain, amour est fantaisie présente un équilibre savoureux entre farce rurale grinçante et sentimentalité à l’eau de rose. Les marivaudages croisés des différents protagonistes se déroulent dans un village pauvre du sud de l‘Italie, pays de superstitions où chacun passe une bonne part de son temps à surveiller son prochain. Cela permet à Luigi Comencini de filmer quelques scènes d’anthologie, dont un faux miracle accueilli avec frénésie par la population. Gina Lollobrigida est ici une fois encore admirable et apporte une grande fraîcheur à cette comédie de mœurs. Un film tout à fait recommandable, ne serait-ce que pour sa prestation et pour ce curieux mélange de pantalonnade et de scènes quasi documentaires.