Numéro quatre

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Numéro quatre
De Caruso D.J.
Éditeur : Touchstone Home Video
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h49
Sortie : 08/10/2011

Note du film :

Note FilmDeCulte :

Trois sont déjà morts. Qui sera le quatrième ? Un adolescent extraordinaire, John Smith, fuit devant des ennemis prêts à tout pour le détruire. Changeant perpétuellement d’identité, ne restant jamais longtemps dans la même ville, il est accompagné par Henri, qui veille sur lui. Partout où il va, John est le nouveau venu, celui qui n’a aucun passé. Dans la petite ville de l’Ohio où il s’est installé, il va vivre des événements inattendus qui vont changer sa vie. De son premier amour à la découverte de ses incroyables aptitudes, il va aussi se lier à des personnes qui partagent son fascinant destin…

NUMBER FOUR CREMATOIRE

Pour ce troisième film de D.J. Caruso produit par DreamWorks, après les sympathiques thrillers Paranoïak et L'œil du mal, le producteur Steven Spielberg a préféré retirer son nom du générique. Nul ne s'interroge sur ses raisons devant ce résultat qui flirte davantage avec le niveau des remakes de films d'horreur produits par Michael Bay, qui, lui, a laissé son nom à l'écran. Attaché un temps à la réalisation du projet, Bay a également fait le bon choix en laissant la caméra à Caruso qui a déjà prouvé par le passé manquer de discernement (Taking Lives). On se demande encore ce qui a pu intéresser toutes ces personnes dans le récit éculé de Numéro Quatre, navigant entre teen movie banalissime et SF ratée. Si l'on devine une stratégie marketing cherchant à faire de cette romance matinée de fantastique un ersatz de la saga pour pisseuses Twilight, on peine à voir un véritable effort de la part des scénaristes. En allant débaucher des habitués de la série TV comme Alfred Gough et Miles Millar (créateurs de Smallville) et Marti Noxon (scénariste sur Buffy), il ne faut pas s'étonner si le produit final ressemble davantage à un interminable pilote qui, malgré un budget de 60 millions de dollars, paraît fauché même selon des standards télé. Il faut voir le design des méchants dont le maquillage et les fausses dents rappellent justement ceux que l'on pouvait voir se battre contre la tueuse de vampires. Jamais ils ne font peur. Jamais ne font-ils preuve du moindre charisme. La faute en incombe également à une écriture qui manque cruellement de relief dans la description de son univers, à l'inverse des quelques éléments de la mythologie de Superman qui faisaient l'intérêt - au début en tout cas - de l'autre série susmentionnée. Accumulant clichés et raccourcis honteux, se montrant incroyablement avare en action avant un climax un poil plus péchu et moins confus que durant le reste du film, Numéro Quatre ne sera pas le premier épisode de la franchise qu'il se rêve être. Semblant vouloir s'adresser tour à tour au public féminin, adolescent et même pré-pubère, l'œuvre ne parvient jamais à se positionner comme autre chose qu'un sous-film. Un numéro complémentaire qui arrive après mille autres.