Noose
Éditeur : Doriane Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h31
Sortie : 01/11/2012
Dans le Londres de l’après-guerre, le gangster Sugiani règne sur le marché noir. Il règle son compte à tous les curieux – et les curieuses – qui voudraient enquêter sur son trafic. C’est alors que la belle journaliste américaine, Linda Medbury, vient fourrer son nez dans ses affaires, dont des noyades étranges dans la Tamise. Pour se protéger, elle demande à son amant transi d’amour de réunir les gros bras d’une salle de boxe.
Avec Noose, Edmond T. Greville a réalisé un curieux film en trompe l’œil dans lequel rien n’est tout à fait à sa place, sa principale qualité et son défaut majeur résidant en effet dans la malice avec laquelle il s’ingénie à dérouter les attentes du spectateur. Si l’on veut tenter de définir Noose, il est plus commode de commencer par ce qu’il n’est pas. Ce n’est assurément pas un film noir bien que la plupart des éléments qui caractérisent le genre soient présents. Citons en particulier des gangsters délicieusement pervers, des éclairages contrastés et une magnifique photographie à la limite de l’expressionnisme. Ce serait presque une comédie si les morts ne semblaient pas aussi réelles. Ce n’est définitivement pas un western, alors que le film emprunte au genre l’une de ses scènes de bravoure : la bagarre de saloon. Nous sommes ainsi promenés d’un genre cinématographique à un autre au gré de la fantaisie du réalisateur, le liant étant apporté par l’extrême maîtrise de la mise en scène et des éclairages. Une vraie curiosité.
Bonus
Un livret illustré de 12 pages intitulé Greville libre de Philippe Roger accompagne de DVD. Une fois n’est pas coutume, nous serions tenté d’en conseiller la lecture avant de visualiser le film même s’il en dévoile quelque peu l’intrique. Les clés qu’il nous donne ne sont pas inutiles à la mise en perspective de ce film déroutant.