Mutants

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Mutants
De Morley David
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h25
Sortie : 18/11/2009
Note du film : ****--
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Dans un monde où un terrible virus a contaminé la population, un couple en fuite tente de trouver une zone où se réfugier. Pris au piège par des créatures sanguinaires, Marco et Sonia vont devoir lutter pour leur survie.

28 MOIS PLUS TARD

Le fantastique, David Morley aime ça ! Heureux détenteur d’un prix du jury du meilleur court métrage au festival de Gerardmer en 2005 pour son Organik, le jeune français signe ici un long métrage possédant toute l'honnêteté et la franchise symptomatiques de la première œuvre aux influences clairement digérées et assimilées, et qui n'a jamais à rougir face à ses aînés anglo-saxons. D'une forme à toute épreuve (assurance de la mise en scène, superbe photo d’un bleu clinique, décor atypique pour ce genre de films et maquillages sublimes), percutant dès les premières images, Mutants tente le pari ultra osé et risqué du film d’infectés (ou zombies, c'est selon) en huis-clos avec un nombre limité d’acteurs, en y collant une survival love story dramatique qui trouve assez justement sa place. Bêtes en cages prises au piège, cela fait forcément penser au Jour des morts-vivants de Romero. Helene De Fougerolles endosse une panoplie proche de celle d’Helen Ripley pour tenter de sauver son amoureux (le toujours impeccable Francis Renaud, en digne cousin de Seth Brundle), sa vie et éventuellement l’humanité en évitant les assauts de belliqueux survivants et autres meutes de contaminés toujours plus forts, nombreux et dangereux. Avec un premier degré de bon ton, assez animal et brut, on notera quand même une cadence narrative en deux temps qui fausse quelque peu la rythmique de l’entreprise. Car le film prend son temps (peut-être un peu trop) pour exposer tous les enjeux du script et l'ostracisme de son couple de héros avant de lancer la charge finale féroce et obligatoire pour ce genre de film. Mais malgré ce léger bémol, on continuera tout de même d’accorder beaucoup de crédit à l’œuvre ainsi qu’à son réalisateur pour avoir réussi à mener à terme ce projet fait avec le cœur et les tripes, qui sait où il va et qui connaît ses limites. Alors Mutants, nouveau chef de file frondeur du genre ? Non, mais solide soldat conquérant avançant dans l’armée secrète du fantastique hexagonal, qui continue son avancée sur les terres du cinéma de genre toujours trop frileux dans nos contrées.

par Christophe Chenallet

Bonus

Le film n'ayant pas rencontré le succès qui lui était pourtant largement dû lors de sa sortie en salles, TF1 Vidéo essaye donc d'assurer un service après-vente de qualité en permettant au spectateur de prolonger un peu l'expérience du film à domicile. Entre une image léchée et rendant totalement justice au travail du chef opérateur Nicolas Massart et un son musclé (privilégiez la très dynamique piste DTS) jouant parfaitement avec la spatialisation sans non plus en faire un gadget inutile et poussif, on peut dire que les efforts de transfert sur galette numérique n'ont pas été faits à l'arrache. Au niveau bonus, même si ceux-ci paraissent peu nombreux, ils n'en sont pas moins intéressants et éclairés. Les festivités commencent donc avec un commentaire audio du réalisateur et de son chef opérateur, qui abordent sans gêne aucune les difficultés du projet et du tournage tout en mettant en lumière la complexité à rendre crédible une telle entreprise (forcément, des mutants en France, ça ne fait pas sérieux….). On trouvera ensuite le court métrage Morsures, introduit par David Morley, qui en parle comme un laboratoire de Mutants et qui, s'il ne pourrait pas vraiment servir d'introduction au long métrage, se présente quand même comme une quasi version raccourcie (ou bande démo) de celui-ci, propre à inciter les financiers à y injecter de l'argent. Une belle initiative que d'avoir la possibilité de visionner ce court. On trouve ensuite une petite interview du réalisateur où, pendant huit minutes, David Morley nous fait un peu la genèse du film, nous parle de ses influences et nous donne un bilan rapide de son expérience. Les effets de maquillage est un module qui traite, comme son nom l'indique, des effets de prothèses du film. Ce segment aurait pu/du être plus puissant si sa courte durée n'en faisait pas une simple featurette promotionnelle. Dommage, tant on sent vraiment que chaque intervenant aurait pu développer beaucoup plus sur sa fonction en général et sur le film en particulier. Cette édition DVD se termine sur le teaser, la bande-annonce et sur un joli diaporama photos.

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