Masque de la Mort Rouge (Le)
De Corman Roger
Éditeur : Sidonis
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h39
Sortie : 19/02/2010
Le Prince Prospero convie plusieurs personnes dans son château afin de le protéger contre la Mort Rouge.
A mi chemin dans la filmographie de Roger Corman entre les films kitchs et crétins (la mythique Petite boutique des horreurs), les films kitchs et violents (Mitraillette Kelly avec Charles Bronson), les films kitchs et intéressants (Un baquet de sang sur la culture beatnik), Le Masque de la mort rouge s’impose comme un film (kitch… et) poétique qui prend son temps pour poser sa petite ambiance et ses personnages. Sommet du cycle d’adaptations de Poe, ce film à la sublime photographie (dont Argento s’inspirera par la suite pour Suspiria) tranche radicalement avec ce que Corman produira par la suite et se rapproche fortement de productions Hammer (tournage en Angleterre oblige) tout en apportant un style différent qui lui est propre. A ces éléments, Vincent Price apporte son charisme dans le rôle d’un prince questionnant sans arrêt le bien et le mal, oscillant entre l’un et l’autre, philosophant sur les rapports de l’être humain avec le mal. Une belle réussite, l’une des plus grandes de son auteur, qu’on espèrera voir suivie en DVD d’autres titres.
Bonus
Alain Schlockoff, rédacteur en chef de L’Ecran fantastique et fondateur du Festival du film fantastique de Paris, revient lors d’un entretien sur la carrière de Corman et son choix de se lancer dans le cycle d’adaptations de Poe. Il révèle de nombreuses anecdotes sur le projet (initialement le premier de Corman mais qu’il a toujours reporté, lui préférant finalement d’autres nouvelles de Poe) et sur son tournage. Maîtrisant à la perfection son sujet, il parle non seulement des influences de Corman, mais surtout de celles qu’il aura par la suite sur d’autres cinéastes (ceux qu’il a lancés bien entendu, mais aussi Argento).
Un portrait en images de Corman vient compléter l’édition. Bien qu’un peu court, ce bonus se révèle assez passionnant car il permet de balayer en quelques minutes la carrière du réalisateur producteur, passant de La Petite boutique des horreurs à Bloodfist, de La Chute de la maison Usher à Frankestein Unborn, son dernier film à ce jour.