Loved Ones (The)
De Byrne Sean
Éditeur : ARP Sélection
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h21
Sortie : 11/10/2011
Lola, la fille la plus timide du lycée, propose à Brent de l'accompagner au bal de fin d'année. Comme il avait prévu d'y aller avec Holly, sa petite amie, il décline poliment l'invitation. Mais Lola n'aime pas qu'on lui dise non…
PROM NIGHT
Ah, le bal de fin d'année, ce passage obligé pour tout teenager qui se respecte, cette fameuse soirée censée marquer à vie, où l'on devient reine de promo et où l'on déclare sa flamme à la fille de ses rêves... Si John Hugues était encore en vie et avait eu un script à la sensibilité de Misery entre les mains, voilà exactement ce qu'il en aurait fait. Véritable torture teen comedy (si le genre existe), The Loved Ones régale par son fun extrême, sa volonté jusqu'au-boutiste, et son amour pour des personnages déviants mais attachants (de la mère de famille lobotomisée à la suicide girl en passant par le père dégénéré au prince charmant d'une soirée), dans un script construit en montagnes russes tendance grand-guignol et mené par une chipie rose bonbon façon Molly Ringwald ayant pété une durite et passée maître dans l'art délicat de la torture amoureuse. Aussi acide et pétillant qu'un Frizzy Pazzy au piment, The Loved Ones ravit, fait frissonner, fait rire, le tout au service d'une histoire aussi poignante que délirante et trash. Car son film, Sean Byrne prend le temps de le façonner et de lui donner du corps, de caractériser ses personnages sans en faire de simples poupées de chiffon prêtes à passer au hachoir, et de lier l’ensemble autour d’une morale (attention, le film ne fait pas dans le sirupeux) qui voudrait que les héros se débarrassent de leurs démons afin de trouver une rédemption. Heureusement pour nous, cette épitaphe s’inscrit en filigrane et ne vient jamais s'afficher au premier degré afin de ne pas désamorcer l'attraction principale. En résulte donc un film joyeusement gore et furieusement sympathique qui emballe son audience grâce à un point de vue bien personnel et à une construction bien singulière. Qui a dit qu'on n'était pas sérieux à 17 ans?
Bonus
Est-il utile de le préciser, ARP a su opérer un transfert numérique sans faille rendant très justement le travail méticuleux du chef opérateur sur les lumières et les couleurs du film. Si on ajoute à cela un format 2.35 respecté et un son 5.1 tout aussi efficace, nul doute que l'éditeur vous offre les meilleures conditions pour (re)découvrir ce film injustement inédit en salle. Au niveau des bonus, c'est un peu moins "la fête à la maison". Car il ne faudra se contenter que d'une flopée de 7 petites interviews allant du réalisateur au directeur artistique en passant par les comédiens principaux ou le superviseur des effets de maquillages. Ca et les indispensables bandes-annonces vo et vf. Une édition simple certes, mais qui a le mérite de pouvoir donner une seconde vie au métrage de Sean Byrne. Et Dieu sait que le film le mérite!