Le Petit Prince
De Osborne Mark
Éditeur : Paramount
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h46
Sortie : 02/12/2015
C’est l’histoire d’une histoire. C’est l’histoire d’une petite fille, intrépide et curieuse, qui vit dans un monde d’adultes. C’est l’histoire d’un aviateur, excentrique et facétieux, qui n’a jamais vraiment grandi. C’est l’histoire du Petit Prince qui va les réunir dans une aventure extraordinaire.
ANIME MOI UN MOUTON
L'adaptation du chef d'oeuvre poétique d'Antoine de Saint-Exupéry était depuis longtemps dans les tuyaux. Comment transposer au cinéma, sans la dénaturer, l'écriture aérienne de l'auteur? Comment confronter la naïveté philosophique de l'essai au cynisme de notre époque? Peut-être par respect, sans doute par "peur", les producteurs n'ont pas osé l'adaptation frontale, préférant la mise en abyme et le film dans le film - une petite fille lit le roman et s'imagine les aventures de l'aviateur et du petit prince.
Sur le plan narratif, ce n'est pas une grande réussite. Il faut bien une demi-heure d'exposition pour arriver à la fameuse scène du mouton et les dernières vingt minutes relient assez artificiellement les deux histoires, celle du livre et celle du film. De fait, le film parait plus long (1h48) que bien des productions animées à destination de nos chères têtes blondes. C'est d'autant plus dommage que Le Petit Prince ne manque pas de qualités, en premier lieu la mise en scène inventive de Mark Osborne (Kung Fu Panda). Les scènes en stop motion sont magnifiques et par séquences le film a une vraie licence poétique, surtout quand on accompagne le petit prince sur sa planète.
Bonus
Des bonus d'une vingtaine de minutes en tout, ce qui est assez surprenant pour un film qui a nécessité un tel chantier : une featurette avec Florence Foresti et André Dussollier qui parlent de la version française du film, un clip musical et une galerie photos. Heureusement, le petit documentaire "L’histoire d’une histoire" complète l'édition et donne la parole au réalisateur du film, mais on ne peut s'empêcher de trouver le tout bien trop court. Dommage car le film, à redécouvrir la tête froide, mérite bien mieux.