La Loose
De Levine Jonathan
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h39
Sortie : 05/05/2009
New York, été 1994. C'en est fini des cours. Dealer d'herbe officiel du lycée, Luke se sent hors-cadre. Pas de potes, puceau, des parents endettés et l'université au bout des vacances. Il rencontre un psy, le docteur Squires, qui s'ennuie dans sa vie. Et sa belle-fille Stephanie.
KRIS KROSS
Après s’être fait remarquer avec All the Boys Love Mandy Lane, Jonathan Levine revient avec Wackness, primé à Sundance, dont il signe cette fois également le scénario, développant certains aspects effleurés dans son film précédent. De son premier essai, il retient le principal attrait, déjà réussi, de la chronique adolescente. Semi-autobiographique, son deuxième long-métrage témoigne de cette même justesse touchante dans la manière dont Levine dresse le portrait de ces quelques personnages égarés. Le scénario a beau ne présenter rien de foncièrement révolutionnaire dans son récit, il sait toutefois se faire pertinent, notamment dans la peinture d’une certaine génération, celle qui reconnaît les références ‘90s que place le metteur en scène, citant tour à tour des groupes de rap peu connus tel que Pharcyde ou, plus universellement, Forrest Gump. Néanmoins, c’est avant tout dans la forme que l’auteur se distingue des autres films du même genre. Une nouvelle fois trouve-t-on alors cette image nacrée à la lumière aveuglante et cette mise en scène soignée, attestant de l’œil du cinéaste, déjà cernable dans sa première œuvre et évitant d'emblée au film de sombrer dans le cliché formel du cinéma indépendant américain avec ses aspirations de réalisme facile (caméra portée, image granuleuse). D'autant plus qu'ici, Levine utilise surtout des petites idées de rien du tout (les fantasmes, le plan du doigt, la magie du plan Billie Jean) qui participent au charme de l'ensemble. Cependant, si l’ouvrage fait preuve de davantage de maîtrise et de maturité que son précédent, le cul entre deux genres, il reste quelques errances, notamment au niveau de l'agencement des séquences, donc du rythme, donc des longueurs dans à peu près toute la deuxième moitié du métrage. Mais Jonathan Levine confirme toutes les promesses de son talent encore naissant…
Bonus
A venir