La Dame en noir

La Dame en noir
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La Dame en noir
De Watkins James
Éditeur : Metropolitan
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h35
Sortie : 14/07/2012
Note du film : ****--

Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

DERRIÈRE LES MURS

À contre-courant de la mouvance gore outrancière moderne, La Dame en noir distille son parfum d'épouvante gothique lugubre et macabre avec un tact et une délicatesse qui sied merveilleusement au projet et encore plus à l'héritage de la Hammer. Car non content de redonner ses lettres de noblesse au mythique studio dont il est le premier nouveau-né digne de ce nom (Laisse moi entrer, Wake wood et La Locataire ayant plutôt raté le coche), le nouveau film de James Watkins (Eden Lake) vient directement jouer dans la cour des grands films d'horreur romantique, aussi terrifiant qu’émouvant et qui prend le temps d'instaurer son atmosphère tout en sobriété et en suggestion. Bref un vrai ton old school qui profite à l'ensemble et qu'il aurait été dommage de dénaturer avec des effets spéciaux cache misère (même si le réalisateur abuse un peu des jump scares sonores et des effets d’ombres mouvantes). À grand renfort de teintes pourpres, de noirs et rouges profonds autour d'une bâtisse fantomatique aussi repoussante que fascinante (rien n’est laissé au hasard dans la direction artistique), cette première adaptation de l’oeuvre de Susan Hill sur grand écran (le roman a déjà eu les honneurs d’un téléfilm, d’un feuilleton radio et d’une pièce de théâtre) arrive à instaurer un stress crescendo, et qui ne tarira jamais, autour de la malédiction qui pèse sur ce village des ombres. Daniel Radcliffe, qui porte presque tout le film sur ses épaules bien solides, nous embarque avec lui dans cette histoire à la structure classique mais très habile, combinant aisément exercice de style et œuvre à part entière. La Dame en noir, film sombre sur la mort, la vengeance et le deuil, est une franche et respectueuse réussite qu'il faut applaudir et à qui il faut vraiment donner sa chance.

par Christophe Chenallet

Bonus

Essentiellement consacrés à l'acteur Daniel Radcliffe et à son rôle à contre-emploi, les bonus permettent de revenir sur le personnage principal et ses tourments. Sortant des Harry Potter, le jeune acteur se livre à 100% dans son rôle, transformant son apparence, approfondissant son jeu. Dans les deux interviews principales (notamment la seconde, enregistrée hors tournage), il revient sur ses choix, son approche du personnage et auquel deuil que celui-ci doit faire face, et sur sa découverte de Eden Lake, le film précédent du réalisateur. Un bel objet, auquel s'ajoute la qualité d'image du film (étant données les tonalités du film, on en espérait pas moins).

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