J'attends quelqu'un

J'attends quelqu'un
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J'attends quelqu'un
De Bonnell Jérome
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h36
Sortie : 06/11/2007
Note du film : **----
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Une petite ville… Père divorcé, patron de café, Louis éprouve pour Sabine plus que de l’affection. Ils se retrouvent souvent à l’hôtel, l’après-midi. Mais pour cela, il la paye. Elle a d’ailleurs d’autres clients… Secret, il ne confie sa peine à personne, même pas à sa sœur Agnès dont il est pourtant très proche. Celle-ci, institutrice, est mariée avec Jean-Philippe depuis longtemps. L’amour, la complicité et les années n’empêchent pas les mélancolies passagères. Un jour, Agnès croise Stéphane, un jeune homme qu’elle a connu enfant. Lui aussi transporte un lourd secret…

De Bonnell, on avait apprécié la grande fraîcheur et la grave légèreté du Chignon d'Olga, premier film épatant, que signait un cinéaste jeune et — pardon pour le cliché — plein d'allant. Le cap du deuxième film, Les Yeux clairs, fut ensuite un tournant auquel on l'attendit donc fermement, pour n'être au final qu'à moitié convaincu par un scénario à l'intérêt fluctuant, sauvé avant tout par une direction d'acteurs assez réjouissante. Sans surprise, J'attends quelqu'un (titre à la Gavalda, qui tombe bien en cette semaine de sortie d'Ensemble, c'est tout) poursuit malheureusement ce mouvement. Film choral plus ou moins assumé, ce troisième long pendait en effet au nez de Bonnell: photo anonyme, Stevie Wonder (Stevie Wonder!) à la B.-O., stricte mécanique scénaristique, J'attends quelqu'un fait office de véhicule à morceaux de bravoure pour comédiens accomplis. Contrat sans grand enjeu (que Bonnell, d'ailleurs, filme davantage comme une compilation de bouts d'essais, en plans-séquences sur visages affectés, qu'il ne met en scène), mais rempli toutefois: Emmanuelle Devos joue bien le trouble quadra (belle séquence d'étourdissement sensuel pré-coïtus, hélas très sagement interruptus), Darroussin la misère sexuelle, Florence Loiret-Caille la pute au grand coeur — exception: Sabrina Ouazani, embarrassante en trop jeune maman... Autant de figures imposées du drame de province, panneau dans lequel Le Chignon d'Olga, justement, évitait pourtant de tomber. Que la finalité de tout cela soit d'afficher face caméra, après un très impudique et grossier recadrage, les larmes d'un personnage ne supportant pas qu'on puisse le voir pleurer, suffit à renseigner sur l'ambition à gros sabots animant l'entreprise.

par Anthony Sitruk

Bonus

Aux traditionnelles interviews des acteurs réalisées une par une et généralement plombantes, BAC Vidéo a la bonne idée de proposer une rencontre avec l'équipe du film, où chacun y va de sa petite anecdote, de sa petite analyse du personnage... Caravaca y parle de la façon dont il a pu improviser avec Devos, Bonnell revient sur sa rencontre avec les différents acteurs, et l'accent est appuyé sur la pudeur du film et du réalisateur...

Darroussin est absent de cette rencontre. Pas grave, un second module propose une petite interview de l'acteur, secondé par le réalisateur. Pour le coup, c'est court et sans intérêt.

Le making of se révèle lui aussi peu passionnant, alors on s'attardera un peu plus sur le court-métrage de Bonnell qui accompagne le film. Liste rouge, où l'histoire d'un cadre piégé par sa femme et pris en flagrant délit de tentative d'adultère... C'est drôle, astucieux, bien joué, et Berléand en chauffeur de taxi peu bavard est excellent.

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