Jack l'éventreur
De Wickes David
Éditeur : Opening
Zone 2
Nombre de disques : 2
Durée : 2h07
Sortie : 05/11/2008
Londres, 19e siècle. L'inspecteur Abberline, veuf et ivrogne, vieille gloire de la police londonienne enquête avec son adjoint George Godley sur cinq horribles meurtres de prostituées commis dans le quartier mal famé de Whitechapel par un mystérieux tueur que la presse et le public surnomment Jack l'éventreur.
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Téléfilm passé à la postérité de par son sérieux, sa qualité et son intégrité, cette version (vision) de la mythologie d'un des plus grand criminel de tous les temps ravira tout autant ceux qui n'ont pas encore la chance de le connaître comme ceux qui voudront le redécouvrir. Grâce à son honnêteté à d'abord explorer chacune des pistes supposées mener à l'identité toujours officiellement inconnue de l'assassin de Whitechapel, Wickes subjugue facilement son audience, ne se posant pas en dramaturge offrant une vision des faits mais en tant que compteur relatant l'histoire telle qu'elle lui semble "officieuse". Car en 88, à l'occasion du centenaire de l'affaire, le réalisateur/scénariste a la possibilité d'accéder au dossier officiel pour parfaire son scénario. Tombant sur une enquête bien maigre, il en fait tout de même ressortir un nom, celui qui endossera le rôle de coupable dans son script (ce nom n'est en aucun cas une affabulation puisqu'il correspond à l'une des nombreuses théorie concernant l'identité de Mr Jack). Découpé en deux parties distinctes, le réalisateur prend donc le temps de composer l'histoire dans sa quasi-globalité en évitant certains raccourcis faciles et, après avoir placés toutes les pièces de l'alambiqué puzzle dans la première partie choisit ensuite de se diriger vers l'hypothèse la plus plausible, sans toutefois prétendre avoir raison avec certitude. Car c'est aussi ça qui fait le charme et le mythe de l'éventreur : cette identité que l'on ne connaîtra vraiment jamais parce qu'elle pourrait impliquer des hauts responsables de la famille royale dans l'affaire. Mini-série récompensée par le Golden Globe du meilleur acteur pour un film de télévision, le Jack l'éventreur de Wickes se pose donc en quasi-référence visuelle presque au même titre que le réputé et à juste titre adulé roman graphique d'Alan Moore From hell.
Bonus
Certes, l'image n'atteint pas le paroxysme des dernières productions. Certes le son n'est pas la chose la plus impressionnante de ce dvd. Et, encore une fois, le manque total de bonus fait regretter certains autres titres. Mais au final, quand on achète un dvd, c'est avant tout pour le film (sinon ou est l'intérêt). Donc oui ce Jack l'éventreur est très loin d'être le dvd de l'année ou même du mois. Mais le posséder est une chance que l'on doit à l'éditeur, qui nous permet ainsi de pouvoir voir et/ou revoir ce grand moment de télévision.