I'm not there

I'm not there
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
I'm not there
De Haynes Todd
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h07
Sortie : 03/06/2008
Note du film : **----
Location DVD online
Louer vos films sur internet
en DVD, VOD ou Blu-ray
Louer DVD online
  • I'm not there
  • I'm not there

Un voyage à travers les âges de la vie de Bob Dylan. Six acteurs incarnent Dylan tel un kaléïdoscope de personnages changeants : poète, prophète, hors-la-loi, imposteur, comédien, martyr et "Born Again". Ils participent tous à l'esquisse d'un portrait de cette icône américaine définitivement insaisissable.

SOUFFLE DANS LE VENT

Pari totalement fou, I’m Not There tombe malheureusement dans le panneau clignotant qui se cachait derrière un buisson lors de l'annonce du projet: la performance. Il y avait aussi, à un tout autre niveau, un aspect "performance" dans Loin du Paradis, dans cette façon de réinvestir les vieux meubles de Douglas Sirk et un genre d’hier par quelques artifices mais aussi beaucoup de chair. Ici, le résultat est simplement dénué de la moindre émotion. I’m Not There est passionnant dans sa note d'intentions, dans sa façon d'explorer l'esprit et l'art de Dylan plutôt que de raconter sa vie, son œuvre, mais Todd Haynes se noie dans un barnum décousu où l'idée géniale de faire jouer Dylan par six acteurs différents, en rapport avec ses différentes époques, ses métamorphoses comme ses différentes facettes, s'abîme elle aussi dans la perf pour la perf. A ce titre, Cate Blanchett, un peu comme une Meryl Streep, étant une actrice très technique, n’est que ça à l’écran, géniale dans une représentation millimétrée mais qui laisse peu de place à l’incarnation. L’actrice met néanmoins à l’amende tous ses partenaires, soit inexistants (Gere, Whishaw) soit pas à la hauteur (Ledger, et surtout Bale). Malgré son inventivité, son impressionnant attirail formel, Haynes ne s'approprie pas Dylan comme Shainberg, par exemple, pouvait s'approprier Diane Arbus en jouant aussi, plus tôt dans l’année, la carte de la bio imaginaire avec Fur. Reste un sentiment chic mais un peu vain. Blowin’ in the wind…

par Nicolas Bardot

Bonus

Un très bon et très bavard commentaire de Todd Haynes sur le film est l’attrait majeur de cette édition. Le cinéaste détaille avec enthousiasme et précision ses nombreux choix. Un régal.

Un petit module de 17 minutes nous laisse écouter les différents interprètes de Dylan dans le film expliciter leur point de vue sur le projet, comment ils en sont arrivés là et comment ils ont abordé leur(s) rôle(s). Simple mais intéressant.

A côté de ça, la lettre originale que Todd Haynes avait envoyée au chanteur (en anglais et en français). La traditionnelle filmographie du réalisateur doublée d’une dylanographie qui reprend les principaux films et livres à son sujet et de l’obligatoire discographie. Et enfin les deux bandes-annonces du film.

Au total, le DVD ne présente pas une masse de bonus, mais ceux-ci sont judicieusement choisis. Notons le superbe transfert qui fait honneur à tous les différents formats que Haynes a utilisé (noir et blanc, couleur, 16mm, 35…). C’était casse-gueule mais l’éditeur s’en sort haut la main !

Partenaires