Ile de Nim (L')
De Flackett Jennifer, Levin Mark
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h40
Sortie : 09/10/2008
Nim est une petite fille de 8 ans vivant avec son père sur une île sauvage, petit paradis désert au milieu de l'Océan Indien. Entre ses amis imaginaires et ses animaux de compagnie, elle ne s'ennuie pas une seule seconde. Lorsque son père est coincé en mer après un accident et qu'elle se retrouve seule à devoir défendre son île contre des pirates impitoyables, elle demande de l'aide au fameux Alex Rover, sans savoir que c'est un personnage fictif écrit par une romancière solitaire et agoraphobe. Celle-ci, émue par la détresse de Nim, décide de traverser le monde pour secourir une petite fille qu'elle n'a jamais vue.
UNCHARTED MELODY
Prenez une trame pouvant rappeler celle de A la poursuite du diamant vert (Robert Zemeckis, 1984), ajoutez-y la malice d’un Jumanji (Joe Johnston, 1996) et un soupçon de la roublardise de Maman, j’ai raté l’avion (Chris colombus, 1990) et vous obtenez L’Ile de Nim, gentil petit conte d’aventure familial qui « ne pique pas les yeux et évite les nœuds », parfaitement calibré pour les enfants de moins de dix ans et qui ne blasera cependant pas les parents. Enjoué, coloré, dépaysant, le film de Jennifer Flackett et Mark Levin correspond typiquement aux attentes de nos chères têtes blondes car il ne les prend jamais de haut et sait les émerveiller pour peu qu’ils aient soif d’un peu d’aventures et de découvertes. Mais par « aventures », il faut ici comprendre imaginaire exacerbé, amis animaux (jolie utilisation des potes lézard, goéland et lions de mer), dépassement de soi et définition même du courage plutôt que la grande épopée visuelle faites de monstres, d’ethnicités diverses et de chasse au trésor. Grâce aux décors trés marqués studio, le film revêt un cachet de terrain de jeu à portée de main du spectateur, que quelques images oniriques finissent d’emballer. On pourra peut-être reprocher à l’ensemble une narration avec trop peu d’interaction entre les protagonistes et une histoire pas forcément prenante à souhait, mais voir Gerard "Leonidas" Butler, nouvelle icône virile du ciné US, revêtir le costume d’un Indy du pauvre et cabotiner comme un gosse dans un parc d’attractions, et une Abigail Breslin aussi décontractée que dans Little Miss Sunshine, est un petit plaisir que certains auraient tort de se refuser. Alors si vous désirez initier vos bambins au genre, L’Ile de Nim constitue une tout à fait correcte mise en bouche avant le poids lourd, le mastodonte, l’ultime plat de résistance que sera Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal dans quelques semaines.
Bonus
A venir