Host (The)
De Joon-Ho Bong
Éditeur : Océan Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 06/09/2007
A Séoul, un monstre géant surgit des profondeurs de la rivière Han. Une fillette est enlevée. La famille Park part en croisade contre le monstre pour retrouver Hyun-seo...
LA BELLE ET LA BETE
Après le magnifique Memories of Murder, Bong Joon-Ho remettait en jeu son titre officieux de roi du cinéma de genre coréen avec, cette fois-ci, un authentique film de monstre. Présenté au Festival de Cannes 2006 à la Quinzaine des réalisateurs, The Host méritait bien une place dans la grande sélection, de par son humour ravageur et l’efficacité de sa mise en scène. Qu’importe, il a battu tous les records de fréquentation au pays du matin calme, devançant ainsi les blockbusters américains dont il reprend et améliore les formules. Depuis Alien, le huitième passager de Ridley Scott, le cinéma américain s’était en effet approprié le genre jusqu’à réaliser – ô scandale - un remake du fameux Godzilla japonais. Peu surprenant donc que Bong Joon-ho remette immédiatement les choses au point, en désignant un scientifique américain comme coupable de l’anomalie génétique qui écume les égouts du fleuve Han. Le film est également truffé de petites piques assassines envers les maîtres du monde pollueurs du dimanche et champions de la désinformation.
CRAZY FAMILY
Loin de n’être qu’une resucée coréenne d’Alien, The Host trouve très vite son ton et son originalité. Les héros sont ici de simples quidams, une famille de losers généreux avec un grand-père énergique, un paternel ronfleur, une championne de tir à l’arc placide, un diplômé chômeur et une petite fille énergique. La disparition de cette dernière dans les eaux sombres de la rivière oblige les adultes à s’unir et à se prendre en main. Personne ne les prend aux sérieux hormis un SDF taciturne. La chasse au monstre sera donc artisanale et bordélique, précipitée et implacable. Exit les gros bras et les bimbos convoqués par les films fantastiques américains, The Host bénéficie d'un supplément d'âme. Si Bong Joon-ho se moque parfois de ses personnages – la distance ironique est presque une tradition du cinéma coréen -, il leur voue aussi un amour véritable qui transpire à grosses gouttes sur la pellicule. La moindre saynète familiale touche en plein cœur et les étreintes amènent les larmes.
SALE SUCRE
Mais quand un personnage pleure à l’écran, le fou rire n’est jamais loin. Bong joue le contre-pied à la perfection, en désamorçant les montées lacrymales d’une pincée de burlesque. Alors qu’une veillée mortuaire est organisée, la famille se retrouve devant le portrait de la petite fille disparue. Les sanglots d’abord étouffés deviennent déchirants puis la messe se transforme en pugilat devant une foule de photographes. L’une des autres réussites de The Host est, bien sûr, la créature elle-même. Tantôt pataud, tantôt d’une vitesse redoutable, ce calamar à pattes ne figure dans aucun bestiaire classique et exerce un sentiment de fascination/répulsion assez prononcé. Dommage que Bong soit plus à l’aise dans la comédie et l’étude de caractère que dans le suspense. Si la première apparition de la bête est un vrai et beau morceau de bravoure, il faudra attendre l’affrontement final pour retrouver le grand frisson, doublé d'une émouvante pirouette.
Bonus
Le très beau film d'horreur fantastique de Bong Joon-ho méritait bien une édition DVD digne de ce nom. TF1 Vidéo et Ocean Films ont mis les petits plats dans les grands avec de très nombreux bonus accompagnant le film.
Aux origines de The Host (8'56")
Petit reportage instructif sur les sources du long-métrage. Bong Joon-Ho confie notamment son amour pour le cinéma de M. Night Shyamalan (Signes
La famille Park (3'40")
Le design de la créature Un des bonus les plus intéressants de la galette. La formidable créature de The Host décortiquée devant nos yeux. Les inspirations de la pre-production feront sourire, la première bestiole ressemblant à un tapir géant.
La communauté de WETA (5'44")
De l'animatique au rendu final (11'29")
Dans la tête de la créature (15')
Trois bonus liés aux effets spéciaux qui concernent principalement la créature fantasmagorique de The Host.
Scènes coupées (10'58") Exercice toujours passionnant. Bong Joon-Ho commente les scènes qu'il a lui-même coupé pour donner plus de fluidité au rythme de son film. Certains choix ont été douloureux et expliquent quelques ellipses du scénario final.
Tournage au coeur des ténèbres (9'40")
Bong Joon-ho en action (3'10") Rencontre avec Bong Joon-ho (7')
Trois courts bonus sur le réalisateur coréen le plus prometteur de sa génération. On aurait aimé un making of plus conséquent mais il préfère visiblement garder quelques secrets de fabrique. Le tournage dans les égouts a semble-t-il été épique. A noter qu'une suite au film est prévu pour 2009.
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Interactivité :
Le très beau film d'horreur fantastique de Bong Joon-ho méritait bien une édition DVD digne de ce nom. TF1 Vidéo et Ocean Films ont mis les petits plats dans les grands avec de très nombreux bonus accompagnant le film.
Aux origines de The Host (8'56")
Petit reportage instructif sur les sources du long-métrage. Bong Joon-Ho confie notamment son amour pour le cinéma de M. Night Shyamalan (Signes
La famille Park (3'40")
Le design de la créature Un des bonus les plus intéressants de la galette. La formidable créature de The Host décortiquée devant nos yeux. Les inspirations de la pre-production feront sourire, la première bestiole ressemblant à un tapir géant.
La communauté de WETA (5'44")
De l'animatique au rendu final (11'29")
Dans la tête de la créature (15')
Trois bonus liés aux effets spéciaux qui concernent principalement la créature fantasmagorique de The Host.
Scènes coupées (10'58") Exercice toujours passionnant. Bong Joon-Ho commente les scènes qu'il a lui-même coupé pour donner plus de fluidité au rythme de son film. Certains choix ont été douloureux et expliquent quelques ellipses du scénario final.
Tournage au coeur des ténèbres (9'40")
Bong Joon-ho en action (3'10") Rencontre avec Bong Joon-ho (7')
Trois courts bonus sur le réalisateur coréen le plus prometteur de sa génération. On aurait aimé un making of plus conséquent mais il préfère visiblement garder quelques secrets de fabrique. Le tournage dans les égouts a semble-t-il été épique. A noter qu'une suite au film est prévu pour 2009.