Hara-Kiri : Mort d'un samouraï 3D

Hara-Kiri : Mort d'un samouraï 3D
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Hara-Kiri : Mort d'un samouraï 3D
De Miike Takashi
Éditeur : Bodega Films
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 2h06
Sortie : 05/11/2012
Note du film : ***---

Voulant mourir dignement, Hanshiro, un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel dans la résidence du clan Li, dirigé par le chef Kageyu. Essayant de décourager Hanshiro, Kageyu lui conte l’histoire tragique d’un jeune ronin, Motome, venu récemment avec la même requête. Hanshiro est traumatisé par les détails horrifiants du sort qui fut réservé à Motome mais il persévère dans sa décision de mourir dans l’honneur. Au moment de se faire hara-kiri, il présente une ultime requête : il désire être assisté dans son acte par trois lieutenants de Kageyu, qui sont absents tous les trois, par une étrange coïncidence. Méfiant et furieux, Kageyu demande à Hanshiro de s’expliquer. Ce dernier révèle ses liens avec Motome et livre le récit doux-amer de leurs vies. Kageyu comprendra bientôt que Hanshiro s’est lancé dans une épreuve de force. Les codes de la chevalerie des samouraïs s’en trouveront bousculés dans leurs certitudes, pour mieux réapparaître dans leur humanité.

TOTAL RESPECT

L'annonce d'un remake de Hara-kiri, l'une des pièces majeures de la filmographie de Masaki Kobayashi, par le trublion Takashi Miike avait suscité un léger froncement de sourcils. Pas qu'on soit rétif au mélange des genres, au contraire, et Miike est lui-même assez inclassable pour que sa présence où que ce soit ne soit pas si surprenante. La question est autre: pour un Audition, combien de Dead or Alive, de Visitor Q, de Great Yokai War, de Sukiyaki Western Django, de Maison des sévices? Hara-Kiri : mort d'un samourai appartient à la veine plus classique de la filmographie du cinéaste, et à la splendeur graphique de la mise en scène de Kobayashi (rappelons que Miike revendique le remake plus qu'une très diplomatique nouvelle adaptation littéraire), Miike répond par la retenue (un respect?), un certain classicisme, jusqu'à ce qu'on ait, ici ou là, presque l'impression de se retrouver devant un samouraï de Yoji Yamada.

La beauté indéniable de la direction artistique fait plutôt illusion, mais dans ce récit où l'humain bouillonnant déborde de l'armure sacrée du samouraï, la tension manque cruellement. La neige tombe, elle est belle, mais elle n'émeut pas (et, pour avoir vu Melancholia dans la même sélection cannoise, on sait que la neige peut émouvoir). Et la 3D dans tout ça? "Pour moi, ça n'a rien changé de tourner en 3D (...) Rien n'a changé dans mon approche". D'où une présence de la 3D, certes, mais avec une relative discrétion (si ce n'est ce voile grisâtre et envahissant sur l'image), pas assez cela dit pour gâcher un dénouement qui retrouve son souffle.

par Anthony Sitruk

Bonus

Si l'édition contient surtout la copie 3D du film (attention toutefois, elle nécessite le matériel adéquat pour pouvoir être visionnée - ce que nous n'avons pu faire - les vieilles lunettes rouges et bleues ne fonctionneront donc pas !), elle propose également la version 2D, sur laquelle s'appuie notre critique. En revanche, en dehors de la bande-annonce, calme plat niveau bonus. Tant pis !

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