Evadés (Les)
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De Darabont Frank
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 2
Durée : 2h07
Sortie : 04/12/2008
En 1947, Andy Dufresne, un jeune banquier, est condamné à la prison à vie pour le meurtre de sa femme et de son amant. Ayant beau clamer son innocence, il est emprisonné à Shawshank, le pénitencier le plus sévère de l'état du Maine. Il y fait la rencontre de Red, un noir désabusé, détenu depuis vingt ans. Commence alors une grande histoire d'amitié entre les deux hommes.
En 1995, on ne pouvait pas vraiment se douter qu'avec ce film, nous faisions la connaissance de celui qui allait devenir le meilleur adaptateur de Stephen King, même si ce bijou que représente Les Evadés aurait pu nous mettre la puce à l'oreille. Depuis, la La Ligne verte et plus récemment The Mist ont officialisé la chose et ce n'est que justice tant Darabont à toujours sur retranscrire l'humanité qui transpire tant dans l’ecriture et le style du maître de l'horreur. Formidable fable sur l'amitié et véritable hymne à la vie, Les Evadés fait donc partie de ces films qui touchent en plein cœur par leur saveur franche et sincère et dont le ressenti vous poursuivra de nombreux jours durant. Numéro 1 de la notation des internautes sur imdb.com, le premier film de ce scénariste ayant œuvré sur des œuvres aussi diverses et variées que Le Blob, Freddy 3 ou Les Aventures du jeune Indiana Jones, rappele par certains trait un autre grand classique du cinéma: La Grande évasion pour son aventure humaine qui tissait des liens indéfectibles entre les condamnés malgré la rudesse de leur conditions de prisonniers. Et cette histoire, tirée du même recueil de nouvelles Différentes saisons qui nous avait déjà donné l’excellent Stand by me de Rob Reiner et qui nous offrira en 1999 le remarquable Un élève doué de Bryan Singer, d’être magnifiée en un grand film fait du même marbre que les plus grand chefs d’œuvres de l’age d’or d’Hollywood. Du cinéma, du pur, du simple, du vrai comme il est devenu trop rare d’en voir.
Bonus
Enfin visible dans une version qui justifie le support DVD, le film de Darabont revient donc dans nos lecteurs dans une jolie copie restaurée qui fait totalement oublier l’édition précédente produite à la vite et avec un manque de respect flagrant pour l’œuvre. Chose désormais réparée, l’éditeur en profite aussi pour l’agrémenter de quelques suppléments qui, outre une galerie photo et la bande-annonce, se concentrent surtout sur un très attachant documentaire "Hope springs eternal" qui revient 10 ans après la sortie du film, sur sa conception et son échec public lors de sa sortie en salles. Passionnant serait le terme qui collerait le plus à ce documentaire tant chaque intervenant possède le recul nécessaire pour analyser les choix artistiques sur l'adaptation et pour regarder avec moins de griefs le revers de la cérémonie des Oscars (7 nominations, aucune victoire) ou le fiasco public. À la limite on reprocherait surtout à ce documentaire d'être trop court. Enfin, l'autre segment qui attirera notre attention s'intitule sobrement "Images du tournage" et s'apparente plus à une featurette promotionnelle sans intérêt comme on en croise trop souvent lors d'édition dites collector. Cependant, elle possède le mérite de se présenter d'une manière plutôt singulière puisque composée, lors de sa seconde moitié, des rushes presque bruts accompagnés d'aucune explication. Bizarre serait donc l'adjectif qui qualifierait le mieux ce segment. À noter tout de même que si ce nouveau transfert est tout à fait respectable et louable quant à sa qualité numérique, l'image proposée se voit passer du format 1.85 à 1.77. Qu'a donc fabriqué l'éditeur?
