Don Juan de Marco

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Don Juan de Marco
Éditeur : Metropolitan
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h37
Sortie : 06/07/2012

Note FilmDeCulte :

Un jeune homme (joué par Johnny Depp) menace de se jeter du haut d'un immeuble et prétend être Don Juan DeMarco, le plus grand séducteur qui ait jamais existé. Le médecin Jack Mikler (Marlon Brando), psychiatre renommé, est appelé d'urgence pour tenter de sauver le jeune suicidaire et le faire admettre dans sa clinique. Au bout de quelques entretiens, une histoire étrange ressort de ce mystérieux personnage.

Il y a eu une période bénie des dieux durant laquelle Johnny Depp transformait en or, aux yeux de la critique et/ou du public, tout ce qu’il touchait. C’était le bon vieux temps d’Arizona Dream, d’Ed Wood, d’Edward aux mains d'argent, de Dead Man. Au point que même des films certes sympathiques mais relativement anodins tels que Benny & Joon ou Gilbert Grape ont pu bénéficier d’une relative complaisance. Don Juan de Marco, incroyable projet sorti de nulle part qui dès sa mise en production (un quasi inconnu qui parvient à réunir, pour son premier film, rien moins que Depp, Brando, Dunaway et Pailhas), fit le buzz à une époque où ce mot n’existait pas encore, se situe un peu entre les deux. Car au-delà de la mise en scène totalement impersonnelle, il y a un projet sincère, le genre de feel-good movie qui fit rire, pleurer, frissonner sur des airs de Brian Adams, tous les ados, ceux-ci rêvant de chopper l’accent espagnol pour draguer dans les hôpitaux psychiatriques. Alors certes, quinze ans après, le film perd de son charme et s’affiche comme vaguement gentillet. Mais il faut le voir comme un vestige d’une époque, un témoin d’un moment de la carrière de Depp où celui-ci n’était pas encore devenu une caricature de lui-même, une preuve que Marlon Brando pouvait encore être sexy en médecin bedonnant. On est loin de la réussite d’un Tim Burton période Ed Wood, mais le relatif succès du film n’en reste pas moins mérité.