Dagmar, l'âme des vikings
De Uthaug Roar
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h35
Sortie : 15/05/2013
Après l'épidémie de Peste Noire qui a ravagé le pays, une famille pauvre cherche un endroit où s'établir. Sur le chemin, elle se fait attaquer par une bande de tueurs sans merci. La seule survivante est Signe, une jeune fille de 19 ans gardée en otage. Elle apprend à ses dépens qu'il y a pire que la mort et que son salut ne peut venir que de la fuite. La chasse est ouverte...
REBELLE
Dire que le film de vikings a le vent en poupe serait peut-être aller un peu vite en besogne. Mais force est de constater que régulièrement, une pelloche de ce genre débarque sans qu’on l’attende réellement et malgré une couverture médiatique souvent réduite à peau de chagrin, certaines oeuvres arrivent à tirer leur épingle du jeu (Black Death de Christopher Smith, Sauna Antti-Jussi Annila ou bien sûr Le Guerrier silencieux de Nicolas Winding Refn). Et c’est justement dans ce créneau plus qu’étriqué qu’on retrouve Roar Uthaug dont on était sans nouvelles depuis son très réussi Cold prey, même si il a réalisé un Secret de la montagne bleue familial et quasiment inédit dans l’hexagone. Dagmar, l’âme des vikings constitue donc le retour aux affaires plus que sérieuses d’un réalisateur sur qui on avait vraiment envie de parier. D’une beauté noire, aussi sauvage que poétique, âpre et surtout traité avec un premier degré d’une efficacité à toute épreuve (ah ça, c’est sûr qu’on n'est pas dans l’univers ultra léché du Hobbit), Dagmar est un survival mélangé à une trame de conte, racé et burné même si guidé par un trio de femmes à l’aura fatale, un combat en territoire des louves qui ne peut laisser insensible. Car ici, Uthaug et son scénariste Thomas Moldestad ne lâchent jamais le morceau, comme un chien reste accroché à son os, entre script exempt de tout gras et une mise en scène sans fioritures, sèche et qui ne se perd jamais en effets de styles perturbants et dispensables. Non, Dagmar est de la race de ces films qui prennent au corps dès la première minute et qui ne lâchent prise qu’une fois les lumières de la salle rallumées. Bref, le réalisateur norvégien fait mouche une nouvelle fois et on attend déjà son prochain essai avec impatience !
Bonus
Ce blu ray est doté d'un unique supplément, court de surcroît (2 min 30), mais qui ne manque néanmoins pas d'intérêt. Il s'agit d'un décryptage des effets spéciaux. Il nous montre sur quelques scènes choisies comment passer de l'image brute au résultat final à grands coups de filtres et d'infographie. Cette featurette, simple et bien construite, est un complément bienvenu.