Cursed
De Craven Wes
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 23/02/2006
Lorsqu'ils essayent de sauver une jeune fille fraîchement accidentée, Ellie et Jimmy se font mordre par une grosse bête dentue et poilue. Manque de chance, l'animal en question était un loup-garou, qui leur transmet sa malédiction. Soudainement, le corps des deux jeunes gens change mais ce n'est pas sale.
PURGED
On peut difficilement trouver un titre plus approprié pour Cursed - maudit - lorsque l'on connaît les difficultés de production que le film a rencontrées. Annoncé en fanfare par Harvey Weinstein comme étant un Scream version loups-garous - le réalisateur Wes Craven et le scénariste Kevin Williamson remettant le couvert une nouvelle fois -, l'atterrissage de Cursed n'en est que plus douloureux. Script non achevé en début de tournage, puis réécrit, comédiens remplacés, sortie repoussée, le spectateur aurait toutes les raisons de se méfier du résultat d'une telle mixture. Il aurait raison car rien ou presque n'est à sauver dans ce catastrophique slasher plombé de nullité. La faute en revient premièrement à un scénario qui compte autant de trous que de poils sur le dos de l'(affreux) animatronique du monstre. Rien ne colle, tout est survolé et aucun personnage ne parvient à exister, chaque caractérisation étant bâclée au possible. Là-dessus Wes Craven en rajoute une couche, puisqu'il se révèle incapable de faire reprendre la sauce - qui au passage semble avoir bien vieilli au regard des autres succès récents du genre - qui lui avait souri en 1996. Sa collection d'idées et d'effets paraissent cheap et souvent ridicules, échouant à obtenir de sa caméra et de ses comédiens la tension nécessaire à l'ambiance supposée. Pas de frissons ni de clins d'œil savoureux au spectateur, le métrage défile comme dans un mauvais téléfilm ou un épisode de Charmed, tentant de vagues idées - comme le parallèle, habituellement réservé aux vampires, avec l'homosexualité et les doutes adolescents - mais se vautrant dans les grandes largeurs. Parfaitement prévisible, le film ne prend même pas la peine de jouer avec les poncifs du genre et fonce tête baissée dans le carcan de l'œuvre commune, banale et bancale. Pendant ce temps, le spectateur aura prit soin d'éviter sagement Cursed. Sinon, qu'il ne vienne pas hurler à la lune de désespoir.
Bonus
On sait, depuis le début même de la production, les déboires auxquelles Wes craven a du faire face. Scénario non terminé, puis réécrit plusieurs fois, acteurs qui quittent le tournage en cours de route, scènes retournées, fin retravaillé, montage réalisé par les producteurs sans l’aval du cinéaste… Cursed aligne tous les défauts, tous les problèmes possibles et imaginables, au point que Craven a déclaré ne plus vouloir jamais retravailler avec Miramax. Dur pour celui qui pensait réaliser le Scream des films de Loups-garous ! Sachant tout cela, pourquoi l’éditeur nous gratifie t-il d’un DVD dans lequel les problèmes rencontrés sont passés sous silence ? Le seul intérêt d’un achat DVD aurait justement été un passionnant documentaire sur le tournage et la production du film. Malheureusement, il faudra se contenter des traditionnelles bandes annonces et, suprême ironie, d’un reportage promotionnel dans lequel chacun y va de sa petite auto-congratulation. Dommage !
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Interactivité :
On sait, depuis le début même de la production, les déboires auxquelles Wes craven a du faire face. Scénario non terminé, puis réécrit plusieurs fois, acteurs qui quittent le tournage en cours de route, scènes retournées, fin retravaillé, montage réalisé par les producteurs sans l’aval du cinéaste… Cursed aligne tous les défauts, tous les problèmes possibles et imaginables, au point que Craven a déclaré ne plus vouloir jamais retravailler avec Miramax. Dur pour celui qui pensait réaliser le Scream des films de Loups-garous ! Sachant tout cela, pourquoi l’éditeur nous gratifie t-il d’un DVD dans lequel les problèmes rencontrés sont passés sous silence ? Le seul intérêt d’un achat DVD aurait justement été un passionnant documentaire sur le tournage et la production du film. Malheureusement, il faudra se contenter des traditionnelles bandes annonces et, suprême ironie, d’un reportage promotionnel dans lequel chacun y va de sa petite auto-congratulation. Dommage !