Chansons d'amour (Les)

Chansons d'amour (Les)
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Chansons d'amour (Les)
De Honoré Christophe
Éditeur : Bac Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 2
Durée : 1h40
Sortie : 06/12/2007
Note du film : **----
Note FilmDeCulte : ------
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Toutes les chansons d'amour racontent la même histoire: "Il y a trop de gens qui t'aiment"..."Je ne pourrais jamais vivre sans toi"..."Sorry Angel". Les chansons d'amour raconte aussi cette histoire-là.

ON CONNAIT LA CHANSON

Le nouveau film de Christophe Honoré partait en terrain connu, spectre de Demy et triolisme désinvolte façon Nouvelle Vague, dans un Paris chic où l’on cite Aragon en traversant les rues du 10e arrondissement. La valeur ajoutée était d’assumer plus clairement les désirs chantants du cinéaste, là où 17 fois Cécile Cassard ou Dans Paris ne faisaient que flirter avec ses petites notes. Las, Les Chansons d’amour tourne au Domino Day, avec la chute successive et millimétrée de toutes les pièces nécessaires à la réussite du long métrage. Indigence du scénario d’abord, mais le script pourrait bien se réduire à un simple prétexte contre quelques mélodies accrocheuses. Le hic, c’est que lesdites compositions d’Alex Beaupain, trempées dans l’eau tiède de la variétoche standard, ne se révèlent être, hormis un ou deux morceaux plus marquants, qu’une enfilade de ritournelles interchangeables et anecdotiques. Rien à signaler niveau magnétisme pop des comédiens, à l’image de Louis Garrel qui ne s’en sort que par cabotinage mais qui échoue totalement lors des tournants davantage ancrés dans le premier degré, ou de la mise en scène, plutôt terne. Pas réellement déplaisant, Les Chansons d’amour ne décolle juste jamais. Et surtout pas lorsqu’il tartine la pellicule d’un segment homo-érotique bien tarte, posé ici comme par contrat.

par Nicolas Bardot

Bonus

Variété des compléments sur un deuxième disque qui démultiplie les approches qu'on peut faire du film. A commencer par la conférence de presse de Cannes, qui a le mérite de relater la genèse impressionniste et précipitée du film à travers le discours choral des interprètes, en particulier de Garrel, très disert sur la question, plutôt que les réelles intentions filmiques de Christophe Honoré. Celui-ci se confie davantage en entretien avec Jean-Marc Lalanne (des Inrocks) sur l'aspect autobiographique et l'aspect cathartique de son oeuvre. En comparaison, le repas de fin de tournage filmé au chinois du coin qui vire carrément au karaoké interactif est plutôt anecdotique, voire superflu. On se rattrapera sur le commentaire audio rigoureux et didactique d'Honoré agrémenté d'Alex Beaupain. Ce dernier enfin mène la danse dans les essais studio des jeunes actrices, émouvants et qui par leur application quasi scolaire ajoutent une belle couche de sérieux à l'ensemble du projet derrière l'apparente futilité des ritournelles. D'ailleurs, une playlist intégrale permettra enfin de vous replonger dans l'atmosphère du film pendant vos heures de repassage ou de macramé.

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