Carnets de voyage

Carnets de voyage
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Carnets de voyage
De Salles Walter
Éditeur : Diaphana
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 21/04/2005
Note du film : *****-
Note FilmDeCulte : *****-
Location DVD online
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DVD

Ernesto Guevara est un étudiant en médecine sans histoire. En 1952, il décide d'entreprendre avec son ami Alberto Granado un long voyage en moto à travers l'Amérique latine. Ce périple ouvrira les yeux et la conscience du jeune homme que l'on surnommera bientôt le Che.

EXILS

Voisins de compétition cannoise, Carnets de voyage n’est pas dénué de points communs avec la ballade musicale de Tony Gatlif vers le trouble des origines. Alors que Zano et Naïma traversent France et Espagne pour atteindre les rives d’un autre continent et y retrouver leur identité, Ernesto et Alberto enfoncent leurs doigts dans l’épaisse chevelure de l’Amérique du Sud, sans jamais quitter son sol, mais en traversant ses différentes écailles, d’Argentine à Chili, de Pérou à Venezuela. Les villes de l’un (cités antiques ou modernes) jusqu’aux contrées rurales des autres, chemins de terre ou fleuve de bravoure, où les détonations fatiguées de la motocyclette mènent parfois tout droit vers des terres ancestrales qui respirent leur héritage mystique. Quelque part autour du Machu Picchu, ou dans un camp où l’on soigne des lépreux, Salles se détache des cartes postales pour brandir une carte d’identité. Celle de deux hommes, de millions d’autres, mais aussi de leur décor, d’une terre aux visages multiples que les deux compères pénètrent et sillonnent comme un seul pays. Carnets de voyage, ou le manifeste d’un continent.

LE JOURNAL D’ERNESTO

Dénuder une terre et désacraliser un mythe. Carnets de voyage s’attache à bousculer l’icône pour t-shirts, et troque les imprimés fashion pour entrevoir l'homme à petit h, la petite histoire et ses parfums de grande, Ernesto avant le Che. Pour suivre le voyage à pieds, à moto ou en bateau, en même temps que le cheminement idéologique et émotionnel d’un jeune homme de vingt-trois ans, en passe de devenir l’une des figures historiques de son siècle. Formellement irréprochable, le film de Walter Salles fait la part belle à ses acteurs, dans son picaresque badin comme dans son drame pudique. Rodrigo de la Serna d’abord, comparse du jeune Che, interprétant un Alberto Granado encore vivant aujourd’hui, et surtout Gael Garcia Bernal, héros discret aux vibrations lyriques, à la beauté sidérante et insolente, confirmant toutes les jolies choses entrevues il y a quelques mois chez Pedro Almodovar, dans sa Mauvaise Education. De l’autre côté de l’océan, Salles lui offre comme véhicule une histoire forte, traitée avec finesse et sincérité. Les carnets du réalisateur brésilien semblent remplis de ces visages qui ont beaucoup voyagé – l’exploration d’un continent est ici, et par-dessus tout, purement humaniste.

par Nicolas Bardot

Bonus

- Un entretien intéressant avec le réalisateur Walter Salles (27’min), qui nous parle – en français – de l’élaboration du film, depuis la naissance du projet jusqu’aux difficultés du tournage. Le tout saupoudré de réflexions cinématographiques sur l’industrie filmique en Amérique Latine. Passionnantes, les nombreuses anecdotes dénotent un fort travail documentaire sur le vrai Che. De même, Salles souligne l’importance du choix des musiques, aussi diverses et variées que les pays visités au cours du voyage guevarien.

- Un second entretien (3’), mais avec le compositeur du film cette fois ci, Gustavo Santaolalla. Moins intriguant, bien plus conventionnel, cet entretien ne nous apprend rien de plus que ce que Salles nous disait auparavant avec amour. La faible durée confirme le caractère promotionnel de la chose.

- Un making of (23’) inégal, mais qui a ses parts de très bons moments, comme ces interventions du véritable Alberto Granado, compagnon de route du Che, ou encore le témoignage de la fille d’Ernesto, Aleida Guevara. Pour le reste, on retrouve toute l’équipe du film, du producteur (Robert Redford) aux deux acteurs Gael Garcia Bernal et Rodrigo De la Serna, en passant par le scénariste et le réalisateur. A noter que ce making of fut réalisé pour la promotion du film lors de sa sortie aux Etats-Unis…

- Trois scènes coupées d’une durée avoisinant les 10 minutes. Plutôt sympathique, la première relate les déboires des deux compagnons pour survivre sans argent. Les deux autres, heureusement coupées au montage, n’apparaissent que redondantes par rapports aux scènes déjà présentes dans la version finale.

- Pas moins de huit bandes-annonces.

- Une galerie de (très jolies) photos.

En savoir plus

Interactivité :

- Un entretien intéressant avec le réalisateur Walter Salles (27’min), qui nous parle – en français – de l’élaboration du film, depuis la naissance du projet jusqu’aux difficultés du tournage. Le tout saupoudré de réflexions cinématographiques sur l’industrie filmique en Amérique Latine. Passionnantes, les nombreuses anecdotes dénotent un fort travail documentaire sur le vrai Che. De même, Salles souligne l’importance du choix des musiques, aussi diverses et variées que les pays visités au cours du voyage guevarien.

- Un second entretien (3’), mais avec le compositeur du film cette fois ci, Gustavo Santaolalla. Moins intriguant, bien plus conventionnel, cet entretien ne nous apprend rien de plus que ce que Salles nous disait auparavant avec amour. La faible durée confirme le caractère promotionnel de la chose.

- Un making of (23’) inégal, mais qui a ses parts de très bons moments, comme ces interventions du véritable Alberto Granado, compagnon de route du Che, ou encore le témoignage de la fille d’Ernesto, Aleida Guevara. Pour le reste, on retrouve toute l’équipe du film, du producteur (Robert Redford) aux deux acteurs Gael Garcia Bernal et Rodrigo De la Serna, en passant par le scénariste et le réalisateur. A noter que ce making of fut réalisé pour la promotion du film lors de sa sortie aux Etats-Unis…

- Trois scènes coupées d’une durée avoisinant les 10 minutes. Plutôt sympathique, la première relate les déboires des deux compagnons pour survivre sans argent. Les deux autres, heureusement coupées au montage, n’apparaissent que redondantes par rapports aux scènes déjà présentes dans la version finale.

- Pas moins de huit bandes-annonces.

- Une galerie de (très jolies) photos.

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