Brice de Nice

Brice de Nice
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Brice de Nice
De Huth James
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 13/10/2005
Note du film : ****--
Note FilmDeCulte : ****--
Location DVD online
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en DVD ou Blu-ray pour 1.95€
DVD

Alors que tout se passe comme d’habitude dans la vie de Brice le casseur-frimeur-farteur-surfeur au succès fou, un coup du sort l’oblige à s’enfuir de Nice et participer au championnat de surf d’Hossegor. C’est une nouvelle vie qui l’attend avec l’aide de son insolite ami Marius de Fréjus.

LA MARQUE JAUNE

Il s’appelle Brice, il vient de Nice, il est surfeur winner ascendant snow-boarder. Il possède une maîtrise du "cassage" facile et les filles sont à ses pieds. Bref il a presque tout pour lui si ce n’est qu’à Nice, les déferlantes se font plutôt rares, Méditerranée oblige. Mais Brice, il s’en fout. Il s’est créé un personnage frime et mèche blonde en avant, démarche de poseur et poulettes autour des bras. Il est la pseudo star de la Côte d’Azur et compte bien rester sur son piédestal le temps qu’il faudra pour attendre la vague du demi-siècle. La vague du demi-siècle? Oui. Celle-là même qui emporte Bodhi, le mentor officiel de Brice, dans Point Break (Kathryn Bigelow, 1991). Mais voilà, les fans de Brice se sont un peu retrouvés orphelins depuis que ses sketches ne passent plus à la télé. Après avoir raté le coche de l’adaptation de la bande-dessinée Blake et Mortimer, James Huth (Serial Lover, 1998) s’est tourné logiquement (?) vers l’adaptation d’une autre marque jaune: Brice de Nice. Avec l’aide de Jean Dujardin, dans le rôle qu’il avait créé pour le café-théâtre puis poursuivi à la télé, et d’un scénario écrit à six mains, peut-être basique mais qui avance malgré tout, Brice se déchaîne tout au long du métrage pour le bonheur de tous ses fans. "Cassage", "Fartage", "Frimage" et autres soirées "Yello" sont bien évidemment au rendez-vous, et c’est tout le monde de Brice qui prend ainsi vie sur grand écran. Prêt pour une nouvelle aventure du surfeur frais et bigarré?

ULTRA BRICE

Pour pouvoir passer du petit au grand écran, il fallait appréhender le personnage de Brice avec tout l’amour mais aussi tout le délire que le personnage draine avec lui. Si certaines stars adoptent délibérément la "sex, drug, and rock’n’roll" attitude, ici c’est l'allure surf qu’il faut privilégier, avec tout ce qu’elle comprend de fun, de musique et de jolies poupées en bikini. Mais pour réussir ce droit de passage, il fallait aussi présenter ce personnage aux non-initiés. C’est désormais chose faite avec la première partie du film. Brice apparaît sous son plus beau jour, reprenant une sorte de best of de sketches télé avec leçons de "cassage", panoplies vestimentaires et autres présentations de sa communauté afin que la jonction puisse s’opérer, placer les enjeux du film et donc faire tranquillement avancer l’histoire. Une histoire non pas sous forme de success story, comme l'on pourrait être amené à le croire, mais plutôt une histoire d’apprentissage. Celle d’un personnage naïf et presque prétentieux, aux nombreux relents adolescents, qui n’a pas terminé sa puberté, mais qui progressivement va devenir un homme, un vrai, un tatoué! Bref, une sorte de Johnny Utah français. Leçons d’humilité, rencontre de partenaires, doctrines réhabilitées, mais pouvoir toujours intact, tels sont les passages obligés que devra affronter Brice. Certes, les aficionados du surfeur blond pourront peut-être tiquer devant cette redite télévisuelle, mais Huth et Dujardin ont au moins eu le bon goût pour cette introduction d’utiliser de nouveaux décors et de nouvelles situations, évitant ainsi le piège de la retranscription totale et donc de la saturation.

BRICE TOUT PUISSANT

Evidemment, Brice de Nice n’est pas exempt de tout défauts. Certains étant même très durs à digérer, comme la trop nombreuse présence d’images de Point Break dans la première partie du film, ou de séquences dansées et chantées déjà obsolètes, qui semblent imposées par un cahier des charges tiré de l’exemple promotionnel de Michaël Youn et de ses nombreuses élucubrations musicales, destinées uniquement à la promotion cachée et au bas profit pécuniaire. Mais lorsque l’on sort de la salle, on s’aperçoit vite que ces imperfections ont été rapidement évincées par la forme inhérente de l’histoire, le cast et l’humour ambiant. Humour tiré directement des prémices vidéos, mais lorgnant aussi du côté de celui des frères Farrelly (Dumb & Dumber, Mary à tout prix, Deux en un), comme l’on peut le constater avec la "sous-intrigue" tournant autour des personnages du grand Clovis Cornillac et de la nouvelle venue dans la comédie Elodie Bouchez. Il apparaît donc évident que Brice de Nice emmènera dans sa déferlante un sacré paquet de fans, mais repoussera tout autant les personnes non parées à son humour, si bien qu’avec le temps, le film pourrait atteindre le statut de culte. Et quoi que l’on pense du film, on ne pourra en aucun cas reprocher le fait que les amateurs du genre puissent devenir de "fieffés vendus" à ce nouveau héros, apportant un peu de fraîcheur dans une comédie française se reposant un peu trop sur ses lauriers. Un film fait pour le public et, presque, par le public, tant on sent à tout moment la belle partie de rigolade qu’a du être le tournage. Donc courez voir ce film, tant les occasions d’avoir la banane (jaune, forcément) se font un peu trop rares ces temps ci.

par Christophe Chenallet

Bonus

IMAGE & SON

- À trop charger les DVD de bonus ou de piste sonore, la place restante pour l’image est presque obligée d’en pâtir. Pas que l’image du film soit désastreuse, mais peut être un poil décevante, notamment par rapport aux couleurs qui semblent parfois fades, perdant un peu percussion lors de séquences qui en auraient mérité plus. L’image du film reste tout de même très propre et suffisamment travaillée pour ne pas chipoter. Mais un étalonnage un peu plus pointilleux n’aurait pas été de trop.

- En ce qui concerne le son du film, celui-ci s’avère excellent. Les voix sont claires et très distinctes, les effets sont parfaitement rendus sur chacune des enceintes et jouissent d’une spatialisation très efficace. Même la musique de Bruno Coulais bénéficie d’un traitement carré puisqu’elle sait se faire parfaitement globale quand cela le nécessite et tout aussi discrète lors des scènes moins éloquentes. Le seul défaut reste le fait qu’une légère désynchronisation au premier tiers du film, problème déjà présent au cinéma, n’a pas été corrigée pour la sortie DVD du film. Dommage.

BONUS DVD 1 - Pour ouvrir les festivités de cette édition collector, les premiers bonus pointent leur nez dès le premier DVD. Et cela commence avec l’exercice presque obligatoire du Commentaire audio de James Huth et Jean Dujardin. Si vous espérez assister à un commentaire délirant et rempli de blagues, vous serez déçu. En effet, Huth et Dujardin ont un ton assez posé, même s’ils s’amusent parfois de bons mots ou de vannes l’un envers l’autre, et jouent seulement à décortiquer le film expliquant certains artifices, défendant leurs choix et "analysant" certains effets scénaristiques pour mieux fortifier le film.

- Toujours sur cette même première galette, se trouve aussi un petit Making of du film. Pourquoi petit ? Tout simplement pace que ces 20 minutes de bonus ne sont rien d'autre qu’une version raccourcie de l’autre making of d’une heure présent sur le DVD de bonus de l’édition collector. Ainsi ce petit supplément, uniquement destiné aux acheteurs de l’édition simple, met surtout l’accent sur la présentation du film et des personnages et s’attarde peu sur les véritables scènes de tournages. Ce bonus se présente donc plus comme une grosse "featurette" que comme un véritable document de tournage mais satisfera largement les non conditionnés aux bonus divers et variés.

- Viennent ensuite 5 Teasers (dont un inédit) ainsi que la Bande-annonce du film que l’ont avait pu voir et revoir lors de l’énorme promotion du film.

- Enfin on trouvera de petites capsules, en bonus cachés, uniquement destinés aux énormes aficionados du personnage, tant chacune ne peut présenter aucun intérêt si ce n’est d’apprendre quelques répliques supplémentaires à ressortir dans les cours de récréation d’école.

DVD 2 - La galette numéro 2, uniquement consacrée aux bonus, se décompose en deux parties. La première : Waow le monstre ! tourne directement autour du film. Et le premier de ces bonus est un lot de 5 Scènes coupées. Comme chaque fois, l’intérêt de ces séquences est plus ou moins relatif. Mais ici, le fait que James Huth et son monteur expliquent clairement et consciemment, et même parfois un peu longuement, le choix de ces amputations donne une vision un peu plus singulière qu’à l’accoutumée.

- Vient ensuite le plat de résistance de ce second dvd : le Brice of (comprendre making of). D’une durée conséquente de presque 65 minutes, ce journal de bord filmé est une parfaite synthèse de ce qui se passe sur un tournage. Au milieu des diverses interventions des principaux protagonistes du film, la caméra dudit making of rend parfaitement les émotions, les indications, les moments de doutes comme ceux de délire d’une équipe très impliquée. Même si évidemment les moments dramatiques de ce tournage (incendie d’un décor et pluie diluvienne repoussant des prises de vues) sont les moments les plus passionnants de ce documentaire, les autres passages concernant la franche camaraderie entre le réalisateur et son comédien principal sont suffisamment intéressant et sincère pour que l’on ne s’ennuie à aucun moment. Du beau travail de la part de Jeremy Boury.

- Pour satisfaire l’envie toujours grandissante des fans du surfeur niçois, Les mini sketches proposent, pendant prés de trois minutes, de goûter à quelques répliques "cassantes" totalement inédites puisque tournées directement sur le plateau du film. Dommage que les sketches originaux ayant donnés naissance au film n’aient pas été incorporés à ce supplément. Attention malgré tout à l’effet de saturation.

- Enfin, un Bêtisier d’environ 8 minutes clôt cette partie consacrée au film lui-même. Les improvisations de Dujardin imitant Jack Nicholson ou Robert De Niro, entre deux prises, sont évidemment les moments les plus croustillant, de même que les participations de Bruno Salomone. Le reste des séquences étant plus tourné vers les prises de vues ratées que vers des moments de franches rigolade, ce bonus est tout à fait dispensable.

- La seconde partie du disque s’intitulant Toi aussi t’es Bodhiste ? s’attarde quant à elle sur la promotion du film et le délire total autour du personnage de Brice. Habille ton Brice est une sorte de jeu inintéressant et sans fin (donc indispensable ?) ou l’on doit vêtir une photo de Brice. Passionnant non ? - Un petit bonus caché (cliquez sur le passeport) nous propose de rencontrer un individu lambda se nommant Brice Nice. Accompagné de seulement quelques phrases "cassantes" le sketche n’aurait il pas mérité une sorte de mise en abîmes plus fun et bigarrée en mettant en situation ce vrai Brice dans les baskets du personnage de Dujardin ?

- L’inévitable Clip du Casse de Brice est ensuite proposé.

- Et pour finir La Bricecam permet, dans un délire totalement assumé, de suivre pendant une bonne vingtaine de minutes, l’évolution de la mer Méditerranée et des baigneurs d’une plage niçoise, à la manière des webcams météorologique.

En savoir plus

Interactivité :

IMAGE & SON

- À trop charger les DVD de bonus ou de piste sonore, la place restante pour l’image est presque obligée d’en pâtir. Pas que l’image du film soit désastreuse, mais peut être un poil décevante, notamment par rapport aux couleurs qui semblent parfois fades, perdant un peu percussion lors de séquences qui en auraient mérité plus. L’image du film reste tout de même très propre et suffisamment travaillée pour ne pas chipoter. Mais un étalonnage un peu plus pointilleux n’aurait pas été de trop.

- En ce qui concerne le son du film, celui-ci s’avère excellent. Les voix sont claires et très distinctes, les effets sont parfaitement rendus sur chacune des enceintes et jouissent d’une spatialisation très efficace. Même la musique de Bruno Coulais bénéficie d’un traitement carré puisqu’elle sait se faire parfaitement globale quand cela le nécessite et tout aussi discrète lors des scènes moins éloquentes. Le seul défaut reste le fait qu’une légère désynchronisation au premier tiers du film, problème déjà présent au cinéma, n’a pas été corrigée pour la sortie DVD du film. Dommage.

BONUS DVD 1 - Pour ouvrir les festivités de cette édition collector, les premiers bonus pointent leur nez dès le premier DVD. Et cela commence avec l’exercice presque obligatoire du Commentaire audio de James Huth et Jean Dujardin. Si vous espérez assister à un commentaire délirant et rempli de blagues, vous serez déçu. En effet, Huth et Dujardin ont un ton assez posé, même s’ils s’amusent parfois de bons mots ou de vannes l’un envers l’autre, et jouent seulement à décortiquer le film expliquant certains artifices, défendant leurs choix et "analysant" certains effets scénaristiques pour mieux fortifier le film.

- Toujours sur cette même première galette, se trouve aussi un petit Making of du film. Pourquoi petit ? Tout simplement pace que ces 20 minutes de bonus ne sont rien d'autre qu’une version raccourcie de l’autre making of d’une heure présent sur le DVD de bonus de l’édition collector. Ainsi ce petit supplément, uniquement destiné aux acheteurs de l’édition simple, met surtout l’accent sur la présentation du film et des personnages et s’attarde peu sur les véritables scènes de tournages. Ce bonus se présente donc plus comme une grosse "featurette" que comme un véritable document de tournage mais satisfera largement les non conditionnés aux bonus divers et variés.

- Viennent ensuite 5 Teasers (dont un inédit) ainsi que la Bande-annonce du film que l’ont avait pu voir et revoir lors de l’énorme promotion du film.

- Enfin on trouvera de petites capsules, en bonus cachés, uniquement destinés aux énormes aficionados du personnage, tant chacune ne peut présenter aucun intérêt si ce n’est d’apprendre quelques répliques supplémentaires à ressortir dans les cours de récréation d’école.

DVD 2 - La galette numéro 2, uniquement consacrée aux bonus, se décompose en deux parties. La première : Waow le monstre ! tourne directement autour du film. Et le premier de ces bonus est un lot de 5 Scènes coupées. Comme chaque fois, l’intérêt de ces séquences est plus ou moins relatif. Mais ici, le fait que James Huth et son monteur expliquent clairement et consciemment, et même parfois un peu longuement, le choix de ces amputations donne une vision un peu plus singulière qu’à l’accoutumée.

- Vient ensuite le plat de résistance de ce second dvd : le Brice of (comprendre making of). D’une durée conséquente de presque 65 minutes, ce journal de bord filmé est une parfaite synthèse de ce qui se passe sur un tournage. Au milieu des diverses interventions des principaux protagonistes du film, la caméra dudit making of rend parfaitement les émotions, les indications, les moments de doutes comme ceux de délire d’une équipe très impliquée. Même si évidemment les moments dramatiques de ce tournage (incendie d’un décor et pluie diluvienne repoussant des prises de vues) sont les moments les plus passionnants de ce documentaire, les autres passages concernant la franche camaraderie entre le réalisateur et son comédien principal sont suffisamment intéressant et sincère pour que l’on ne s’ennuie à aucun moment. Du beau travail de la part de Jeremy Boury.

- Pour satisfaire l’envie toujours grandissante des fans du surfeur niçois, Les mini sketches proposent, pendant prés de trois minutes, de goûter à quelques répliques "cassantes" totalement inédites puisque tournées directement sur le plateau du film. Dommage que les sketches originaux ayant donnés naissance au film n’aient pas été incorporés à ce supplément. Attention malgré tout à l’effet de saturation.

- Enfin, un Bêtisier d’environ 8 minutes clôt cette partie consacrée au film lui-même. Les improvisations de Dujardin imitant Jack Nicholson ou Robert De Niro, entre deux prises, sont évidemment les moments les plus croustillant, de même que les participations de Bruno Salomone. Le reste des séquences étant plus tourné vers les prises de vues ratées que vers des moments de franches rigolade, ce bonus est tout à fait dispensable.

- La seconde partie du disque s’intitulant Toi aussi t’es Bodhiste ? s’attarde quant à elle sur la promotion du film et le délire total autour du personnage de Brice. Habille ton Brice est une sorte de jeu inintéressant et sans fin (donc indispensable ?) ou l’on doit vêtir une photo de Brice. Passionnant non ? - Un petit bonus caché (cliquez sur le passeport) nous propose de rencontrer un individu lambda se nommant Brice Nice. Accompagné de seulement quelques phrases "cassantes" le sketche n’aurait il pas mérité une sorte de mise en abîmes plus fun et bigarrée en mettant en situation ce vrai Brice dans les baskets du personnage de Dujardin ?

- L’inévitable Clip du Casse de Brice est ensuite proposé.

- Et pour finir La Bricecam permet, dans un délire totalement assumé, de suivre pendant une bonne vingtaine de minutes, l’évolution de la mer Méditerranée et des baigneurs d’une plage niçoise, à la manière des webcams météorologique.

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