Blade (Blu-Ray)
De Norrington Stephen
Éditeur : Metropolitan
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h55
Sortie : 18/09/2012
Mi-homme mi-vampire, possédant toutes les qualités des goules et aucune de leur faiblesse, capable de vivre en plein jour, Blade traque sans pitié les suceurs de sang. Aidé de Whistler, son mentor et armurier, il est le cauchemar de la Nation Secrète des Vampires, dont les membres infiltrent toutes les couches de la société. L'un d'eux, Deacon Frost, avide de pouvoir, souhaite asservir le monde et la race humaine en invoquant le Dieu du sang. Un seul homme peut se mettre en travers de son chemin : Blade...
BACK IN BLACK
Les années 70 sont le berceau et l’âge d’or de ce qu’on appelle la blaxploitation. C'est durant cette période prolifique, aussi bien en petits bijoux qu'en nanars monumentaux, que « la maison aux idées » Marvel s'entiche d'un nouveau héros : Blade. Imaginé par Gene Colan et Marv Wolfman, cet Afro-Américain traque les vampires et les extermine dans le seul but de venger sa mère, mordue peu avant son accouchement. Digne héritier de Shaft (le côté fantastique en plus), l’ultime figure de proue du genre, Blade ne connaîtra pourtant qu'un succès très relatif auprès des lecteurs et autres fidèles des super héros, même lorsqu’il hérite de sa propre série. Quelques années plus tard, en 1997, les adaptations de comics sur grand écran enchaînent les bides (citons au hasard Le Fantôme du Bengale, The Shadow et autres Spawn) et il n’y a guère que la franchise Batman qui rameute encore un peu les foules. Et encore la série vient de connaître son dernier opus tant l’accueil de Batman & Robin fut considéré comme décevant. Point mort pour les héros en collant donc. Jusqu’au jour ou New Line décide de produire ce Blade à petit budget pour profiter de l’aura encore intacte (à l’époque) de Wesley Snipes (qui se trimballe avec l’idée d’incarner le héros depuis que l'adaptation de La Panthère noire n'avance plus). Greenlighté, le projet à tôt fait de se retrouver entre les mains de Stephen Norrington, un ancien des effets spéciaux passé à la mise en scène avec la tout à fait respectable série B Death machine et qui convainc les exécutifs du studio de son potentiel à exploiter et magnifier ce héros peu connu pour en faire une nouvelle icône (et peut-être une nouvelle franchise ?). Et à la vue du résultat, une chose est sûre, nul autre que Wesley Snipes n’aurait pu incarner le « diurnambule ».
Blade, Stephen Norrington l’aura voulu à l'image de son matériau d’origine : résolument comic book. Et l’intro du film est là pour nous le faire comprendre ! Un coucher de soleil en accéléré, une musique electro qui s’installe et nous voilà dans une boite de nuit improbable conférant au summum de la cool attitude et c’est l'arrivée du héros. Tout en puissance iconique, tout en domination physique, tout en badass attitude, Blade vient d’apparaître devant nos yeux, dans nos esprit et surtout dans notre cœur ! Pour les fans de comics, on nage dans le bonheur. Norrington maîtrise totalement la séquence et vient en quelques minutes de donner le « LA » du film mais surtout de la série en devenir. Ni plus ni moins. Et le reste fait désormais parti de l’histoire. Les années ont passé, Blade a assis sa notoriété en devenant une des adaptations les plus respectées et respectueuse (et dans le cœur des lecteurs, ca n’a pas de prix) et est désormais considérée comme une pièce maîtresse dans la relance des films de super héros de qualité (aux côtés du X-Men de Bryan Singer et du Spider-man de Sam Raimi). Et même si avec le temps, certains détails et/ou effets peuvent être considérés comme passés de mode ou plus franchement à la pointe de la technologie, le film n’en reste pas moins un divertissement très efficace, un véritable pop-corn movie fait par des fans et pour des fans que seule sa suite réalisée par Guillermo Del Toro a réussi à véritablement dépasser. Mais ça c’est une autre histoire.
Bonus
Après une première sortie vraiment décevante, la nouvelle édition de Blade en blu-ray remet les pendules à l'heure et propose enfin une version HD digne de ce nom. Et niveau bonus, là aussi, la galette fait le plein. Car en plus d'un bon commentaire audio faisant intervenir Wesley Snipes, Stephen Dorff, le scénariste David Goyer, le chef opérateur Theo Van De Sande el décorateur Kirk Petrucello et le producteur Peter Frankfurt, on trouve plusieurs modules à se mettre sous le dent. À commencer par La Magra qui reprend pendant 14 minutes la genèse du film ainsi que la conception de la fin comme elle fut d'abord imaginé. La Conception de Blade nous parle des travaux de pré-prod et notamment des dessins conceptuels pour crée l'univers du héros (décors, armes, véhicules, costumes) et fait également intervenir le maquilleur général, le coordinateur des cascades ainsi que le superviseur des effets spéciaux, soit tous les hommes de l'ombre essentiels à la création du film. Le segment Les Origines de Blade est, par contre, plus trompeur qu'autre chose. Ici, pendant 12minutes d'interview mixée sans aucun rapport, Stan Lee revient sur le comics code autorithy alors que le scénariste David Goyer nous parle de comics en général et pas du tout du héros. Totalement dispensable pour qui est familier avec le fameux CAA. La Vague ensanglantée convoque professeurs d'universités, théologistes, écrivains mais aussi scénariste et réalisateurs qui théorisent et analysent sur le folklore entourant le sang, les vampires et la mythologie qui s'en découle. Ludique, forcément, indispensable pas sûr… Enfin l'obligatoire Bande-annonce conclue cette belle édition.