Bel Ami
A Paris au XIXe siècle, l’ascension d’un jeune provincial, séducteur arriviste et cynique, qui utilise sans scrupule ses conquêtes pour servir ses ambitions.
Adaptation très fidèle au roman de Guy de Maupassant réalisée par Albert Lewin, deux ans après Le portrait de Dorian Gray, Bel Ami conserve son cynisme réjouissant, même si le réalisateur prend un ton plus puritain que le romancier. Bel Ami est avant tout magistralement campé par George Sander qui l’incarne à merveille avec son mélange d’immoralité et de narcissisme.
Il est toujours réjouissant de voir des classiques de la littérature française adaptés par Hollywood. Nous n’échappons pas, ici, comme dans presque tous les films de cette période, à un léger goût de kitsch et de carton pâte. Ceci ne gâte pas notre plaisir, bien au contraire. Notons que tout comme dans Le portrait de Dorain Gray, une peinture joue un rôle central et fait l’objet de l’unique plan en couleur du film. Il s’agit ici de La Tentation de Saint-Antoine, de Max Ernst, choisie à l’issue d’un concours organisé par la production du film.
Bonus
Edition minimaliste, ne comprenant qu'un entretien néanmoins instructif de Patrick Brion sur Albert Levin et sur le film.