Baïonnette au canon
Éditeur : Sidonis
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h32
Sortie : 04/09/2012
1951, la guerre de Corée bat son plein. Débordé par l’offensive communiste, l’état-major américain donne ordre au Lieutenant Gibbs de couvrir la retraite d’une armée de 15.000 hommes. Une seule stratégie pour y parvenir : tenir une colline. Bien qu’il ne dispose que de quarante-huit soldats pour donner à l’ennemi l’illusion du nombre, Gibbs s’engage dans la mission, que le froid et le terrain rendent plus dangereuse encore. Bientôt, les premiers Américains tombent. Traumatisé à l’idée de tuer, le caporal Denno doit prendre le commandement…
Consacré cette fois à la guerre Corée, de nombreuses années avant The Big red one, Baïonnette au canon porte déjà la marque du réalisateur dans son refus du pathos et dans sa capacité à nous faire accepter des scènes étranges bien éloignées des conventions du film de guerre. Ainsi, une bonne part du film se déroule dans une grotte, refuge intra-utérin (pour ceux qui ont vu Calmos) où les soldats peuvent échapper, pour un temps, au tir ennemi. Cela permet à Samuel Fuller de filmer quelques scènes à la limite du surréalisme, la plus marquante étant celle où les soldats se massent respectivement autant que vigoureusement les pieds pour éviter qu’ils gèlent. Baïonnette au canon est un vrai film d’auteur sobre, réalisé avec peu de moyens mais dont l’ascétisme sert la narration. Les derniers plans (nous ne gâcherons pas votre plaisir en révélant leur teneur) préfigurent déjà les films de zombies de Romero (qui trouvent leur source dans un autre conflit, celui de la Guerre du Viet Nam). A noter une brève apparition de James Dean, si fugace que nous la cherchons encore. Peut-être aurez-vous plus de chance que nous.
Bonus
Le Dvd est agrémenté par une présentation passionnante du film par Patrick Brion et par la bande-annonce.