Always, pour toujours
De Spielberg Steven
Éditeur : Opening
Zone 2
Nombre de disques : 1
Durée : 1h50
Sortie : 03/03/2010
Un as des "pompiers volants", Pete Sandich, s'envole pour une ultime mission dont il ne reviendra pas. A présent un esprit, Pete veille sur sa femme devenue veuve et son jeune prétendant.
Plus qu’un film romantique, plus qu’une œuvre mollassonne (les rares et fabuleuses scènes d’action auraient été tournées par Joe Johnston), le méconnu et mal-aimé Always est avant tout une véritable synthèse visuelle et thématique de l’œuvre entière de Spielberg. Un film dans lequel chaque plan, chaque mouvement de caméra, chaque dialogue sent bon la patte du maître, dans lequel sa mise en scène se fait la plus systématique, dans lequel ses tics de réalisateur se font les plus évidents. Exemple de l’archétype spielbergien qu’il ressert dans la plupart de ses films, et qu’il maîtrise bien entendu à la perfection: la caméra traverse l’espace sur un long et fluide travelling, s’élève et se stabilise en plongée au dessus d’un personnage. Ici plus qu’ailleurs, la caméra devient visible, malgré le côté modeste du film, bien moins grandiose que ses suivants (Hook ou Jurassic Park). A l’époque, Spielberg était constamment à la recherche de l’émotion juste, cherchant trop souvent à la provoquer plutôt qu’à la laisser venir d’elle-même (voir pour s’en convaincre le final de La Couleur pourpre). Avec Always, il livre une composition sucrée, à la limite de l’écœurement, sauf que… cela fonctionne. On parle souvent de "la magie Spielberg" et c’est le cas ici. Cela ne devrait pas marcher, on ne devrait pas frissonner en voyant l’incroyable scène dans laquelle Holly Hunter danse avec le fantôme de son mari sur la musique des Platters, mais c’est pourtant le cas. On frissonne, on aime ça, on en redemande, on se dit que Spielberg, parfois, défie la raison.
Bonus
Notes de production film-annonce Interviews acteurs et réalisateur