Agents secrets

Agents secrets
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Agents secrets
De Schoendoerffer Frédéric
Éditeur : TF1 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 25/11/2004
Note du film : ****--
Note FilmDeCulte : ****--
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DVD

Quatre agents secrets sont chargés par la DGSE de saboter un bateau mouillant dans les eaux marocaines. Lisa veut quitter le service, la mission terminée, au grand dam de Georges avec qui a elle a noué une amitié ambiguë.

DES SOURIS ET DES HOMMES

Frédéric Schoendoerffer s’attaque à un pari ambitieux pour seulement son second film: renouer avec le cinéma politique et d’espionnage français, genre disparu de nos écrans depuis l’insuccès rencontré par les magnifiques Patriotes d’Eric Rochant. Oser placer sa caméra dans les rouages les plus hermétiques de l’Etat est visiblement une tradition familiale. Avec l’inoubliable 317e Section, terrible témoignage sur un conflit oublié, la guerre d’Indochine, Pierre Schoendoerffer avait marqué par son audace l’histoire du cinéma hexagonal. Le fils reprend le flambeau avec courage en exploitant une triste affaire de la République, l’explosion à quai du Rainbow Warrior. Sa vision du monde des espions échappe au glamour habituellement utilisé pour représenter ce corps de métier qui a toujours excité l’imaginaire cinématographique. Pas de James Bond dans Agents secrets, juste des soldats de l’ombre qui exécutent des missions, dont ils ignorent les tenants et les aboutissants. Ce point de vue documentaire, déjà utilisé dans Scènes de crimes, le premier et remarquable film du cinéaste, déroutera certainement le spectateur avide de sensations fortes. Exceptée la scène d’ouverture, l’action est volontairement non spectaculaire.

RAISON ET SENTIMENTS

Tel un scientifique qui observerait une fourmilière au microscope, Frédéric Schoendoerffer établit une distance avec ce qu’il dissèque, analysant dans le moindre détail la mécanique d’une affaire d’état. Que voit-on alors dans Agents secrets? Différentes routines qui s’entrecroisent sur un Boléro signé Bruno Coulais. Celle du travail de quatre agents en mission, simples touristes qui attendent le jour J pour passer à l’action, celle d’un amour impossible entre le bouillant Georges et la belle Lisa qui doivent faire semblant d’être mari et femme, celle des grands de ce monde qui choisissent sans remord qui sera la future cible et le futur sacrifié. La première partie à Casablanca est assurément la plus réussie. Formidablement montée, la préparation de la destruction d’un navire du trafiquant d’armes prend des aspects de ballets abstraits. Et si Frédéric Schoendoerffer perd ensuite un peu le fil de son récit, l’encombrant d’un surplus de romanesque, Agents secrets demeure l’une des plus belles tentatives d’un cinéma de genre intelligent et réaliste, une réussite qui démontre le potentiel de son réalisateur amoureux des romans de John Le Carré et des longs métrages de Brian De Palma.

par Yannick Vély

Bonus

IMAGE ET SON On pouvait penser que le relatif insuccès du film en salle laisserait le DVD lui aussi en dessous des espérances. Mauvaise appréciation, le film remporte haut la main l'une des meilleures performances techniques de l’année. Avec son image d’une beauté incroyable, rendant justice au travail de Frédéric Shoendoerffer et de son chef opérateur Jean-Pierre Sauvaire, dans des couleurs et des tons uniques, des noirs profonds aux couleurs douceâtres mais parfois chaudes des bureaux, des gris métalliques de la scène d’autoroute aux profondeurs marines, la qualité visuelle ne perd jamais son objectif, celui de rendre la meilleure possible l’image d’un film très talentueux. Une magnifique réussite. En ce qui concerne le son, le même travail de qualité à été rendu et ce, sur n’importe lequel des trois supports audio. Précision et envoûtement ont, a priori, été les maîtres mots de l’éditeur. Presque évidemment, on préfèrera se tourner vers la piste DTS, tant celle-ci agit avec ferveur dans chacune de nos enceintes. L’immersion sonore est donc perpétuelle entre la musique de Bruno Coulais et l’ambiance sonore de l’entourage visuel. Du travail d’orfèvre? Indéniablement.

BONUS

- L’exercice du commentaire audio est souvent celui qui pèche le plus dans les nombreux bonus que proposent les DVD. Et malheureusement, le réalisateur Frédéric Shoendoerffer ne semble pas très à l’aise dans cette manœuvre. De trop nombreux blancs jalonnent l’entreprise et certains de ses commentaires sont trop simplistes et élogieux (même s'il y a de quoi) sur son propre travail. Dommage. D’autant que ce commentaire avait de quoi attirer, grâce à de simples anecdotes de tournage ou des analyses un peu plus poussées sur l’œuvre et certaines des séquences explicatives. La prochaine fois peut-être. - Le making of est divisé en deux catégories. La première partie est celle concernant et couvrant une grosse partie du tournage, du moins le tournage de scènes clés de l’histoire, où l’on oscille entre prises de vues, entretiens des acteurs sur le film et leur personnage, le réalisateur argumentant ses orientations scénaristiques et quelques techniciens expliquant leurs rôles. Très agréable malgré une durée un peu trop courte (un peu plus de trente minutes). - La deuxième partie de ce making of est en fait une sorte de clip autour de la séquence de parachutisme de Vincent Cassel. Depuis la préparation et l’entraînement de l’acteur jusqu'à la prise de vue du saut, on assiste pendant presque quinze minutes à toutes les étapes nécessaires à la réalisation de ce saut, montrant encore une fois les implications de Cassel dans ce projet. Sympathique et très divertissant. - La partie intitulée Interview est une version rallongée du monologue du réalisateur, qui nous parle de plusieurs aspects du film, de l’écriture au montage, le tout dans une profonde envie de faire partager son point de vue. Onze minutes de rapports privilégiés avec ce réalisateur ne se refusant évidemment pas. - Le clip est une sorte de bande-annonce de deux minutes montrant les principaux passages du film sur le morceau "Anthologie de la traîtrise" du groupe IAM.- Les scènes coupées montrent finalement (pendant un peu plus de trois minutes) le choix particulièrement juste du metteur en scène d’avoir retiré du montage final ces quelques images, tant, comme Shoendoerffer le dit lui-même, leur intégration aurait sans doute ralenti le film. - Les affiches et une suite de galeries déroulantes d’une minute, sur la musique de Bruno Coulais, des nombreux projets d’affiche, retenues ou non, du film. - La partie films-annonces est, comme son nom l’indique, le bonus regroupant le teaser, la bande-annonce ainsi que la promo réelle. - Cascades est un petit making of (2min30) tournant uniquement autour de la fameuse scène de la voiture sur l’autoroute, montrant le travail sur cinématiques puis le tournage en lui-même, avec tous les axes de caméra et les prises de vues de cette cascade. Spectaculaire malgré la très courte durée. - Enfin la partie intitulée Collector correspond au chant du cygne du réalisateur avec son film, agrémentant ce bonus de prises de vues, bêtisier et autres images volées du tournage pour une dernière vision d’images prochainement détruites. Christophe Chenallet

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IMAGE ET SON On pouvait penser que le relatif insuccès du film en salle laisserait le DVD lui aussi en dessous des espérances. Mauvaise appréciation, le film remporte haut la main l'une des meilleures performances techniques de l’année. Avec son image d’une beauté incroyable, rendant justice au travail de Frédéric Shoendoerffer et de son chef opérateur Jean-Pierre Sauvaire, dans des couleurs et des tons uniques, des noirs profonds aux couleurs douceâtres mais parfois chaudes des bureaux, des gris métalliques de la scène d’autoroute aux profondeurs marines, la qualité visuelle ne perd jamais son objectif, celui de rendre la meilleure possible l’image d’un film très talentueux. Une magnifique réussite. En ce qui concerne le son, le même travail de qualité à été rendu et ce, sur n’importe lequel des trois supports audio. Précision et envoûtement ont, a priori, été les maîtres mots de l’éditeur. Presque évidemment, on préfèrera se tourner vers la piste DTS, tant celle-ci agit avec ferveur dans chacune de nos enceintes. L’immersion sonore est donc perpétuelle entre la musique de Bruno Coulais et l’ambiance sonore de l’entourage visuel. Du travail d’orfèvre? Indéniablement.

BONUS

- L’exercice du commentaire audio est souvent celui qui pèche le plus dans les nombreux bonus que proposent les DVD. Et malheureusement, le réalisateur Frédéric Shoendoerffer ne semble pas très à l’aise dans cette manœuvre. De trop nombreux blancs jalonnent l’entreprise et certains de ses commentaires sont trop simplistes et élogieux (même s'il y a de quoi) sur son propre travail. Dommage. D’autant que ce commentaire avait de quoi attirer, grâce à de simples anecdotes de tournage ou des analyses un peu plus poussées sur l’œuvre et certaines des séquences explicatives. La prochaine fois peut-être. - Le making of est divisé en deux catégories. La première partie est celle concernant et couvrant une grosse partie du tournage, du moins le tournage de scènes clés de l’histoire, où l’on oscille entre prises de vues, entretiens des acteurs sur le film et leur personnage, le réalisateur argumentant ses orientations scénaristiques et quelques techniciens expliquant leurs rôles. Très agréable malgré une durée un peu trop courte (un peu plus de trente minutes). - La deuxième partie de ce making of est en fait une sorte de clip autour de la séquence de parachutisme de Vincent Cassel. Depuis la préparation et l’entraînement de l’acteur jusqu'à la prise de vue du saut, on assiste pendant presque quinze minutes à toutes les étapes nécessaires à la réalisation de ce saut, montrant encore une fois les implications de Cassel dans ce projet. Sympathique et très divertissant. - La partie intitulée Interview est une version rallongée du monologue du réalisateur, qui nous parle de plusieurs aspects du film, de l’écriture au montage, le tout dans une profonde envie de faire partager son point de vue. Onze minutes de rapports privilégiés avec ce réalisateur ne se refusant évidemment pas. - Le clip est une sorte de bande-annonce de deux minutes montrant les principaux passages du film sur le morceau "Anthologie de la traîtrise" du groupe IAM.- Les scènes coupées montrent finalement (pendant un peu plus de trois minutes) le choix particulièrement juste du metteur en scène d’avoir retiré du montage final ces quelques images, tant, comme Shoendoerffer le dit lui-même, leur intégration aurait sans doute ralenti le film. - Les affiches et une suite de galeries déroulantes d’une minute, sur la musique de Bruno Coulais, des nombreux projets d’affiche, retenues ou non, du film. - La partie films-annonces est, comme son nom l’indique, le bonus regroupant le teaser, la bande-annonce ainsi que la promo réelle. - Cascades est un petit making of (2min30) tournant uniquement autour de la fameuse scène de la voiture sur l’autoroute, montrant le travail sur cinématiques puis le tournage en lui-même, avec tous les axes de caméra et les prises de vues de cette cascade. Spectaculaire malgré la très courte durée. - Enfin la partie intitulée Collector correspond au chant du cygne du réalisateur avec son film, agrémentant ce bonus de prises de vues, bêtisier et autres images volées du tournage pour une dernière vision d’images prochainement détruites. Christophe Chenallet

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