11:14
De Marcks Greg
Éditeur : M6 Vidéo
Zone 2
Nombre de disques : 1
Sortie : 20/07/2005
Middleton, une petite ville tranquille des Etats-Unis. Chaque habitant vaque à ses occupations habituelles. Personne ne sait encore qu’à 11 heures 14 précises, deux accidents simultanés vont bouleverser le destin d’une vingtaine de personnes…
ORGASME MULTIPLE
Découvert en 2003 au Festival du Film Américain de Deauville, 11:14 aura mis plus d’un an pour se frayer un chemin vers les salles obscures. Avouons qu’il aurait été dommage de priver le spectateur français de ce petit bijou fun et décapant, diablement bien mis en scène. A une mécanique scénaristique de haute précision qui rappelle bien sûr After Hours de Martin Scorsese, Cours Lola, cours de Tom Tykwer ou le récent Effet papillon de J. Mackye Gruber et Eric Bress, s’ajoute un réel sens du rythme et du gag visuel. Greg Marks, pour son premier film, témoigne d’un talent évident pour passer aisément d’un genre cinématographique à un autre et jongle avec l’humour macabre sans sombrer dans le morbide. On pourra bien sûr lui reprocher la vacuité de son concept et l’absence d’un point de vue moral, souligner l’exploitation de recettes – narration éclatée et enchaînement accéléré des péripéties - déjà utilisées par Quentin Tarantino (Pulp Fiction), Doug Liman (Go) ou Guy Ritchie (Snatch). Mais ce jeune cinéaste de 27 ans n’a pas la prétention de révolutionner le septième art avec son premier essai. Il tente simplement divertir le public et atteint parfaitement son objectif, avec son jubilatoire jeu de piste au casting étonnant.
Bonus
Ce tout petit film au potentiel culte et à la construction ludique méritait bien une sortie DVD pour compenser sa distribution invisible en France. C’est chose faite, et l’éditeur M6-Vidéo, s’il ne sort pas le grand jeu, fait les choses correctement. De jolis menus animés, une image assez propre, et pour bonus des notes de productions, les filmographies des acteurs principaux, ainsi qu’une galerie de photos. Notons surtout la présence d’un court-métrage de Maka Sidibé, Aligato, qui, bien que sans rapport avec le film, n’en reste pas moins absolument réjouissant. Ou comment une demande en mariage entre deux amoureux aboutit à la pire des engueulades.