Zarafa

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Zarafa
France, 2012
De Rémi Bezançon, Jean-Christophe Lie
Scénario : Alexander Abela, Rémi Bezançon
Avec : Simon Abkarian, François-Xavier Demaison, Ronit Elkabetz, Thierry Frémont
Durée : 1h18
Sortie : 08/02/2012
Note FilmDeCulte : ***---
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Sous un baobab, un vieil homme raconte aux enfants qui l’entourent, une histoire : celle de l’amitié indéfectible entre Maki, un enfant de 10 ans, et Zarafa, une girafe orpheline, cadeau du Pacha d’Egypte au Roi de France Charles X. Hassan, prince du désert, est chargé par le Pacha de conduire Zarafa jusqu’en France mais Maki, bien décidé à tout faire pour contrarier cette mission et ramener la girafe sur sa terre natale, va les suivre au péril de sa vie. Au cours de ce long périple qui les mènera du Soudan à Paris, en passant par Alexandrie, Marseille et les Alpes enneigées, ils vont vivre mille péripéties et croiser la route de l’aéronaute Malaterre, des étranges vaches Mounh et Sounh et de la pirate Bouboulina…

LE PREMIER DESSIN ANIMÉ DU RESTE DE TA VIE

A l'heure où il sortait son troisième long métrage, Un heureux événement, Rémi Bezançon mettait également les dernières touches à son premier film d'animation, co-réalisé avec Jean-Christophe Lie, animateur pour Disney, Sylvain Chomet et Michel Ocelot, dont c'est également le premier long métrage. Une équipe de luxe donc mais aussi une équipe de débutants, ce qui explique sans doute les qualités et les limites du projet. Ensemble, le tandem de metteurs en scène propose quelques belles vues africaines et confèrent au film une vraie dimension, en plus du charme de l'animation traditionnelle, et des traits crayonnés visibles qui donnent par moments une vraie patte au dessin. Néanmoins, l'histoire vraie choisie par Bezançon pour ce projet qu'il a en tête depuis plusieurs années compose une anecdote assez fascinante mais, afin d'en tirer un film, elle se doit de passer par une intrigue somme toute plus classique, pour ne pas dire simplette. On reconnaîtra aux auteurs le mérite de ne pas être tombé dans certains pièges - aucun animal ne parle, personne ne chante - même si l'humour est parfois un peu trop infantile (deux fois le même gag de l'hippopotame déféquant sur les gens). En particulier, on regrette que certains aspects n'aient pas été explorés plus avant : pourquoi le personnage de la pirate Bouboulina ne fait-il que passer, par exemple? La galerie de personnages imaginée pour peupler ce périple est attachante mais tous ont finalement bien peu de choses à faire dans ce récit sans doute trop épuré. On aurait aimé que Bezançon développe davantage la relation filiale naissante entre le jeune héros Maki et le charismatique Hassan, une thématique récurrente du cinéaste, présente ici mais sous-exploitée. Saluons toutefois une tentative originale, qui parvient à évoquer l'esclavagisme par le biais d'un conte inspiré de faits réels.

par Robert Hospyan

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