Yves

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Yves
France, 2019
De Benoît Forgeard
Scénario : Benoît Forgeard, Alain Layrac
Avec : Philippe Katerine, William Lebghil, Doria Tillier
Photo : Thomas Favel
Musique : Bertrand Burgalat
Durée : 1h47
Sortie : 26/06/2019
Note FilmDeCulte : ***---
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Jérem s'installe dans la maison de sa mémé pour y composer son premier disque. Il y fait la rencontre de So, mystérieuse enquêtrice pour le compte de la start-up Digital Cool. Elle le persuade de prendre à l'essai Yves, un réfrigérateur intelligent, censé lui simplifier la vie…

I FRIBOT

Il y a des films qui vous emballent alors que vous n’en attendiez rien, il y a ceux qui remplissent leur fonction première de divertissement mais qui s’oublient à peine la porte de sortie poussée puis il y a aussi les films dont le pitch fait envie, attisent la curiosité et semblent proposer quelque chose qui parait complètement fou mais qui n’ont finalement pas grand-chose à vendre de plus qu’une idée, une simple idée, qui, aussi folle soit-elle, n’arrive (ne cherche ?) pas à se dépasser et ne tient pas toutes ses promesses. Et malheureusement Yves correspond à ce dernier cas de figure. Faussement dingue et à la pertinence légèrement obsolète, le troisième long de Benoît Forgeard (Réussir sa vie, Gaz de France) souffre du syndrome du court-métrage (trop) étiré et voit son potentiel se dégonfler au fur et à mesure de l’avancée du film tant ce dernier a vite fait de tourner en rond et que cette farce 2.0 ne dépasse jamais son concept, ne va jamais chercher à aller au-delà de son absurde idée de départ. Alors oui, si on se penche un peu plus sur le produit, on s’aperçoit très vite que ce frigidaire hyper connecté n’est qu’un argument, un artifice, un empêcheur de tourner en rond propulsé au sein de cette fable, de cette comédie romantique, certes à contre-courant de la romcom traditionnelle, au dénouement quasi joué d’avance. Frileux le Forgeard ? Pas sûr, parce que le bonhomme arrive quand même à écrire un OFNI qui navigue dans l’absurde en se rêvant, quelque part, comme une sorte de cousin des films de Quentin Dupieux, tout en donnant la part belle à un William Lebghil au naturel désarmant dans un rôle pas si évident que ça, le tout épaulé par l’inénarrable Philippe Katerine et une Doria Tillier très à l’aise. Mais dans l’ensemble, il y a un petit quelque chose qui ne fonctionne pas, qui empêche la machine de pleinement s’emballer comme elle le devrait et qui laisse donc à ce Yves un arrière-goût d’inachevé et une odeur d’absurdité mal exploitée.

par Christophe Chenallet

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