Wolf Creek 2
Australie, 2013
De Greg McLean
Scénario : Greg McLean, Aaron Sterns
Avec : Ryan Corr, John Jarratt
Photo : Toby Oliver
Musique : Johnny Klimek
Durée : 1h47
Deux routards décident de partir dans l'outback australien et tombent sur le plus dangereux prédateur du coin : le psychopathe Mick Taylor.
LE BUSH EN COEUR
On a découvert et immédiatement aimé Greg McLean avec son Wolf Creek, on l’avait soutenu avec son Solitaire mais depuis 5 ans on l’avait aussi un peu perdu de vue. Et voilà qu’aujourd’hui il refait surface avec la suite de son premier film. Projet de secours pour McLean qui a raté le coche du rêve américain (Solitaire n’a pas vraiment rencontré le succès au pays de l’oncle Sam) ou réelle œuvre exécutée par un réalisateur intègre ? Vu le résultat, on aurait envie de croire à la seconde option. Car avec cette nouvelle histoire du boucher du bush, McLean a clairement décidé de se/nous faire plaisir et on comprend très vite que rien ne l’arrêtera ! Survival aride sous haute tension, Wolf Creek 2 retrouve donc sa figure de proue, le génial Mick Taylor plus vicelard que jamais, pour une traque sans pitié et sans merci. Mais là ou le film gagne surtout des points, au-delà d’un ensemble furieusement trash (on pense parfois à Hitcher ou à Duel mais en plus saignant) voire parfois gratuit mais toujours jouissif (la scène des kangourous), c’est surtout dans la construction de son histoire.
En effet, on voit bien que McLean a revu ses ambitions à la hausse et préfère éviter clairement la copie bigger & louder de son premier opus. Le réalisateur opère un virage à mi-parcours et choisit d’agrémenter comme il faut la mythologie de son anti-héros, plutôt que de suivre le destin des proies. Car, on l’a bien compris, plus que jamais c’est Mick, son fusil, son couteau et ses imparables parties de chasse qui nous intéressent et qui rendent le récit palpitant. Et on peut dire qu’avec cette suite, vous allez être servis ! Forcément moins mystérieux mais beaucoup plus rentre-dans-le-lard que son ainé, Wolf Creek 2 est une vraie réussite (à une ou deux fausses notes près) et promet de belles choses si McLean retente l’aventure une nouvelle fois ! Et ça, on l’espère tous...