Wishcraft
Wishcraft
États-Unis, 2001
De Danny Graves
Scénario : Larry Katz
Avec : Michael Bower, A.J. Buckley, Sara Downing, Alexandra Holden, Meat Loaf, Huntley Ritter
Durée : 1h38
Sortie : 25/09/2002
Un jeune lycéen timoré reçoit chez lui un pénis de taureau qui a le pouvoir d'exaucer trois de ses voeux. Pendant ce temps, les meurtres s'accumulent sur le campus.
En 1997, on pensait l'intérêt pour le slasher relancé par le triomphe de Scream. En réalité, Wes Craven a peut être tué le genre en pointant ironiquement les poncifs qui l'ont usé des années durant. Le public est bien conscient des codes, et les nouveaux exemples tels que ce Wishcraft passent encore plus difficilement l'épreuve du visionnage par le spectateur averti. Ici, les cruches blondes se baladent en pleine nuit quand le tueur rôde, et le meilleur moyen pour fuir est encore de se réfugier dans un grenier exigu. On ne peut passer à côté de la galerie de personnages qui s'apparente à des figures imposées: l'intello malin auquel le spectateur doit s'identifier, le rigolo pathétique (ici un sous David Arquette - c'est dire le niveau), la courgette blonde (un mix de toutes les blondasses de teen-movies), le beau gosse musclé (hybride de Josh Hartnett et Ben Affleck)... Rien à faire, tout ici tient du produit générique, de la sous marque, distillant un vague frisson bon marché dû à ses effets badaboum des plus éculés.
Ne développant aucune de ses deux pistes initiales (le pénis exauçant des souhaits, le tueur qui s'en prend aux étudiants) Wishcraft n'inspire ni haine ni sarcasme, juste une indifférence profonde devant un banal film déjà démodé.