e-Cinéma : Vampires en toute intimité

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What We Do in the Shadows
Nouvelle-Zélande, 2014
De Jemaine Clement, Taika Waititi
Scénario : Jemaine Clement, Taika Waititi
Avec : Jemaine Clement, Taika Waititi
Durée : 1h26
Sortie : 30/10/2015

Note FilmDeCulte :

Une équipe de télévision suit le quotidien d'un groupe de vampires qui vivent sous le même toit en Nouvelle-Zélande.

CE RIRE QUI T'ENTRAINE JUSQU'AU BOUT DE LA NUIT

Dans le registre de la comédie horrifique, la Nouvelle-Zélande s’est déjà illustrée : on pense évidemment aux Peter Jackson première période (le réalisateur ainsi que sa compagne et collaboratrice Fran Walsh font d’ailleurs partie des remerciements de ce What We Do in the Shadows). Si What We Do in the Shadows (qui sort en France sous le titre Vampires en toute intimité) tache moins (pas de gore ici), l’horrible comédie de Taika Waititi et Jemaine Clement conjugue un même mauvais esprit comique et un amour du cinéma de genre. Jemaine Clement, co-réalisateur du film, est l’un des membres du duo comique néo-zélandais Flight of the Conchords, relativement méconnu en France mais très populaire à l’autre bout du monde. L’autre réalisateur, Taika Waititi, réalisateur de quelques épisodes de Flight of the Conchords, a eu les honneurs d’une sortie française discrète pour son dernier long, Boy. S’il y a une justice, on devrait largement plus entendre parler de ce nouveau film éminemment sympathique.

What We Do in the Shadows est un documenteur ou mockumentary où une équipe de télévision suit le quotidien d’un petit groupe de vampires vivant sous le même toit. Un Confessions intimes mais dont les participants auraient parfois 800 ans et boufferaient leurs victimes devant nos yeux. La recette aurait pu être paresseuse, le film est tout le contraire. Le succès indéniable de What We Do in the Shadows est de prendre autant au sérieux deux genres particulièrement torchables : la comédie et l’horreur. Si le sens de l’absurde et du cartoon font merveille (mention spéciale à Taika Waititi et sa gueule de dandy candide), c’est aussi l’application avec laquelle le fantastique est traité qui frappe. La comédie, contrairement à ce qu’on peut généralement faire en France, n’est pas synonyme de paresse visuelle, et l’utilisation pensée de la caméra-reportage avec son projecteur lumineux qui isole les personnages des ténèbres ajoute à l’atmosphère surnaturelle et nocturne du long métrage. Les maquillages, quant à eux, sont plus chiadés que dans bien des films d’horreur premier degré. De la première à la dernière goutte de sang, une réussite.