Welcome to the Rileys

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Welcome to the Rileys
États-Unis, 2010
De Jake Scott
Scénario : Ken Hixon
Avec : James Gandolfini, Melissa Leo, Kristen Stewart
Photo : Christopher Soos
Musique : Marc Streitenfeld
Durée : 1h50
Sortie : 10/11/2010
Note FilmDeCulte : ***---
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Au cours d’un déplacement professionnel, Doug Riley rencontre Mallory, stripteaseuse dans un club de la Nouvelle-Orléans. L’affection paternelle qu'il ressent pour elle bouleverse le mariage de Doug et Loïs, huit ans après la mort tragique de leur fille unique.

ON CONNAIT LA CHANSON

On l'avait noté l'an passé: dans la machine parfois ronronnante de l'indé américain, les coups d'éclat sont essentiellement venus, ces derniers temps, de réalisatrices, de Kelly Reichardt (Wendy & Lucy) à Courtney Hunt (Frozen River) ou Lisa Cholodenko (The Kids are All Right) en passant bien sûr par Kathryn Bigelow, oscarisée pour son Démineurs produit hors des grands studios, et en attendant Winter's Bone de Debra Granik, l'un des films à avoir reçu le meilleur accueil critique de l'année outre-Atlantique. Et pour quelques exceptions (comme Blue Valentine de Derek Cianfrance, présenté à Cannes et encore inédit en salles), combien de poupées gigognes, de recettes label Sundance en cruel manque d'inspiration? Welcome to the Rileys, réalisé par Jake Scott (fils de Ridley, qui produit) ne manque pourtant pas de qualités. Sa première partie, par exemple, ceinturée de douleur, dont les explications sont laissées en plan: une image de voiture en feu, deux personnages qui ne parlent plus, un coup de tête. A partir de figures bien identifiables (la pute finalement au grand coeur, la ménagère au bord de la crise de nerfs), Scott parvient à un résultat plus noir, plus poignant qu'un Mother & Child (en salles la semaine suivante), moins lisse, moins artificiel. Un peu trop prévisible aussi, mais là n'est pas vraiment le plus gros défaut du long métrage.

Il faut plutôt chercher du côté du syndrome Stabilo, du mélo Mireille Dumas où les personnages finissent tous, à un moment ou à un autre, c'est inévitable, par passer à la case confessions, surlignant tout ce qu'on voyait déjà avant, alourdissant la moindre des situations (l'épouse qui précise bien lors d'une drague dans un motel que vraiment, rien ne lui arrive jamais dans sa petite vie monotone, vraiment rien de rien), parce qu'apparemment, c'est contractuel, il faut absolument parler - voir la scène totalement ratée où Loïs raconte à Mallory l'accident de sa fille; le plan inaugural, un véhicule en flammes comme un lointain cauchemar, était déjà assez évocateur. Une écriture pas à la hauteur de son casting, de Kristen Stewart qui, malgré quelques tics, confirme après sa performance dans The Runaways qu'il faut compter avec elle (ici dans le rôle d'une white trash et strip-teaseuse se dandinant sur de l'electroclash pour quelque sugar daddy de passage - rien à voir avec Twilight) à Melissa Leo (vue, justement, dans Frozen River mais ici desservie par un rôle écrit à la truelle). Rien d'infamant bien sûr mais tout cela aurait peut-être mérité un petit régime.

par Nicolas Bardot

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