Warriors of the Rainbow: Seediq Bale

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1930. Dans les montages de Taïwan, Mouna Rudo, un guerrier de la tribu aborigène Seediq, organise la rébellion de son peuple contre l’occupant japonais. Les 300 hommes de Rudo, armés de vieux pistolets, de lances et d’armes rudimentaires, vont devoir affronter une armée de 3 000 hommes afin de défendre leur terre, leur dignité et leur honneur…

Avis sur la version courte

La première scène de Seediq Bale donne l’impression d’être entré dans la salle en plein milieu du film. Ne pas conclure à une quelconque audace narrative : à l’origine, Seediq Bale dure 4h25, mais la version exploitée en Occident est réduite à… 2h35. Autant faire rentrer le pied de Teddy Riner dans le soulier de Minnie. Cette version abrégée est une catastrophe à tout point de vue, un long métrage devenu une longue bande annonce, des restes de film assemblés n'importe comment, d'ellipses géantes en voix off bouche-trou. Forcément, la caractérisation en pâtit: d'un côté, des tribus de héros qui font groar comme les vrais hommes, de l'autre, des Japonais en femmelettes perverses, qui pourraient être remplacés par des loups-garous ou une armée de Nelly Olson sans qu'on ne voie réellement de différence. En somme, nous n'avons pas vu Seediq Bale, mais un Profil d'une œuvre mal torché, que le réalisateur lui-même dit regretter, et qu'il a dû accepter sous pression de ses producteurs (probablement de vrais amoureux de l'art).