Vol du Phoenix (Le)
Flight of The Phoenix
États-Unis, 2005
De John Moore
Scénario : Scott Frank
Avec : Tony Curran, Tyrese Gibson, Hugh Laurie, Miranda Otto, Dennis Quaid, Giovanni Ribisi
Durée : 1h53
Sortie : 11/05/2005
Le pilote Frank Towns, à bord de son énorme C-119, vient récupérer un groupe de foreurs pétroliers dans le désert de Gobi mais, une fois qu’ils seront tous à bord, sur le chemin du retour, une tempête de sable les mènera à un atterrissage forcé. Crashés en plein désert, ils vont essayer de s’en sortir…
ASHES TO ASHES, DUST TO DUST
Bazardé sur quelques copies en France, Le Vol du Phoenix ne mérite pourtant pas un tel traitement. Certes, on était en droit de ne rien attendre d’un remake (toujours supposé inutile) du film homonyme de Robert Aldrich (1963), d’autant plus que son successeur n’est autre que John Moore, un réalisateur irlandais passé de la publicité au film d’action sans intérêt avec En territoire ennemi (2001), qui recelait pourtant quelques plans assez impressionnants. Cette fois-ci, Moore met son style "new generation" au service de l’histoire - revue par le talentueux Scott Frank (Hors d’atteinte, Minority Report) et Edward Burns (Les Frères McMullen), venu apporter sa participation à un film dont il n’est ni réalisateur ni interprète) – et de l’action. Si le remake ne s’imposait pas forcément, le postulat de départ est précisément de ceux dont il est possible de tirer un nouveau résultat, différent du précédent, et les scénaristes parviennent à exploiter le meilleur de l’intrigue avec ce pseudo huis-clos en plein désert oppressant. Cependant, c’est surtout la mise en scène qui épate, employant avec adresse la technologie numérique sans jamais partir dans des délires à la McG (sur Charlie’s Angels) ou Alex Proyas (sur I, Robot). Ainsi, la séquence du crash s’avère époustouflante. Qu’il s’agisse de la menaçante tempête de sable jusqu’à présent jamais vue ainsi à l’écran, ou bien des mouvements impossibles de la caméra qui nous plonge littéralement au cœur de l’action, la scène s’impose comme la première d’une petite série de scènes fortes qui sauront captiver le spectateur. On appréciera également une certaine violence graphique, aucunement gratuite, qui achève d’ancrer le film dans le registre de la série B sans prétentions ni concessions. Dommage que le script n’ait su rendre ses personnages plus attachants et/ou créer quelques scènes fortes en dehors des scènes d’action.