Voix des morts (La)
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White Noise
États-Unis, 2004
De Geoffrey Sax
Scénario : Niall Johnson
Avec : Nicholas Elia, Deborah Kara Unger, Michael Keaton, Ian McNeice, Sarah Strange, Chandra West
Durée : 1h41
Sortie : 02/02/2005
Après la mort de sa femme, l’architecte Jonathan Rivers découvre que les morts communiquent au travers des fréquences radios et télévisées.
LA VOIE DU SOUS-FILM
Un titre original sobre et mystérieux, un titre français explicite pour débiles, un pitch qu’on pourrait situer entre Fréquence interdite et Sixième sens, un cinéaste inconnu et un acteur déchu en tête d’affiche, on a là tous les symptômes d’un sous-film en puissance à l’instar, pour citer par exemple l’un des plus récents, d’Apparitions, avec Kevin Costner. Si le film de Geoffrey Sax (réalisateur anglais issu de la télévision) parvient à faire illusion avec un certain soin dans l’ensemble (mise en scène sans trop d’esbroufe, ambiance légèrement tendue, bonne utilisation des décors, etc.), il n’arrive jamais à se débarrasser de son aura de produit complètement banal prêt-à-fourrer en période cinématographique creuse. La mise en place est laborieuse, le rythme pas toujours très entraînant et les rares moments effrayants ne sont en réalité que de brefs sursauts dus à des effets de surprise basiques, certes bien mis en scène mais finalement plutôt faciles. On espérait pourtant voir Michael Keaton revenir sur le devant de la scène avec ce film au petit succès surprise (déjà 41 millions de dollars pour un budget probablement équivalent) et c’est avec tristesse qu’on le retrouve ici, un coup de vieux dans la gueule, pas au sommet de sa forme. Après avoir perdu face à Johnny Depp dans le rôle de Willy Wonka dans Charlie et la chocolaterie (de son ex-collaborateur Tim Burton), peut-être son salut se situera-t-il sur le petit écran, à l’image de Kiefer Sutherland, seigneur charismatique de 24 heures chrono. Les has been d’aujourd’hui seront les héros de demain.
