Vilaine
France, 2008
De Jean-Patrick Benes, Allan Mauduit
Scénario : Jean-Patrick Benes, Allan Mauduit
Avec : Frédérique Bel, Marilou Berry, Chantal Lauby, Pierre-Francois Martin-Laval, Alice Pol, Joséphine de Meaux
Photo : Régis Blondeau
Musique : Christophe Julien
Durée : 1h33
Sortie : 12/11/2008
Mélanie est une fille trop gentille. Sa mère, son patron, ses copines, sa voisine et même le chien de sa voisine le savent et en profitent. Un jour, suite à une ultime humiliation, Mélanie décide de changer. Désormais elle va se venger de tous ceux qui lui ont pourri la vie. Sauf que la méchanceté, ça ne s'apprend pas en deux jours, surtout quand on a été gentille toute sa vie.
L'EFFROYABLE DESTIN DE MELANIE LUPIN
Sorte de variation caustique du Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, Vilaine pourrait se définir comme une comédie populaire franchouillarde pas drôle et sans grand intérêt qui ne peut ambitionner autre chose que de combler une case télé vacante un soir d'errance cathodique. Ni fin ni subtil (et encore il faut s'estimer heureux de ne pas subir de gags graveleux), cette fable intemporelle tâte le terrain du ton comique à la sauce 70 et 80 mais il ne faut pas oublier que c'est précisément à cette époque qu'outre la troupe du Splendid, sévissaient aussi les inénarrables Charlots, Stéphane Collaro et autres comiques de bas étage. Certes on pourra toujours noter deux ou trois idées qui surnagent (un chat dans une poubelle ainsi que deux bonnes références au Jurassic park de Spielberg et au Zombie de Romero) mais cela ne suffit pas à remplir un univers qui n'arrivera jamais à la cheville de l'humour méchant d'un Tatie Danielle surtout si c'est pour nous sortir une jolie fin proprette et politiquement correcte. Du coup, le film traversera les âges (ou plutôt pas) avec les labels « film con » ou, au mieux, « nanar », et les deux auteurs du déjà peu fameux Les Dents de la nuit, qui nous offrent ce cinéma d'une autre époque comme on ne devrait plus avoir le droit d'en faire, auront encore beaucoup de chemin à parcourir avant que l’on daigne les solliciter de nouveau pour nous faire partager un bon moment de poilade.