Vento di terra

Vento di terra
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Vento di terra
Italie, 2004
De Vincenzo Marra
Scénario : Vincenzo Marra
Avec : Francesco Giuffrida, Edoardo Melone, Vincenza Modica, Vincenzo Pacilli, Giovanna Ribera
Durée : 1h22
Sortie : 23/11/2005
Note FilmDeCulte : *-----

A la fin des années 90, Enzo a 18 ans et vit avec sa famille à Secondigliano, dans la banlieue pauvre de Naples. Après la mort soudaine de son père, il doit veiller sur les siens. Afin de ramener de l'argent, il participe à un vol, mais bien vite se résout à chercher un emploi. Il s'engage dans l'armée tandis que sa sœur Giovanna quitte la ville pour rejoindre son oncle, qui lui a promis du travail, laissant sa mère seule à Naples...

LA COUPE EST PLEINE

Le cinéma italien n’en finit plus de souffrir de l’impossible extinction de ses braises. Nouvel avatar de cette veine idolâtre d’un passé néoréaliste ne se décidant pas à s’avouer révolu, Vento di Terra vaut confirmation du mal ultramontain. Soit une famille indigente, dans la banlieue pauvre du Naples des années 1990. Pauvre mais fière, évidemment: unité familiale, coudes resserrés, patriarche rude aux belles mains mais sur le point de claquer, madre coriace mais fragile, propriétaire vénal, huissier menteur… N’en jetons plus? Ainsi va pourtant la litanie misérabiliste de Vincenzo Marra - de mal en pis. Padre passe l’arme à gauche, fiston lève l’arme à droite, subit un entraînement militaire décérébré, revient protéger soeurette et la mamma, frêles victimes des paluches perverses d’un oncle abject… A mesure que s’amoncellent les déboires de la famille napolitaine, l’intérêt s’étiole, se faufilant dans les avens béants d’un scénario par trop elliptique. Que les acteurs soient non professionnels et les décors naturels, ou que la trame, dans son dernier acte, vire à la diatribe politique maladroite, n’y change rien. On rêve désormais du moment où quelque bienveillant fossoyeur viendra sceller la tombe du néoréalisme italien: ce n’est qu’à cette seule condition, une fois les fantômes chassés, que le cinéma transalpin trouvera peut-être enfin le véritable chemin de sa renaissance. Tabula rasa: le programme de la nouvelle vague, justement.

par Guillaume Massart

En savoir plus

Vento di Terra a remporté le Prix Fipresci (presse internationale) à Venise l'an dernier. C’est le deuxième long métrage de Vincenzo Marra, après Tornando a casa.

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