Une affaire de coeur
Laws of Attraction
États-Unis, 2004
De Peter Howitt
Scénario : Aline Brosh McKenna, Robert Harling
Avec : Pierce Brosnan, Nora Dunn, Frances Fisher, Julianne Moore, Parker Posey, Michael Sheen
Photo : Adrian Biddle
Musique : Edward Shearmur
Durée : 1h30
Sortie : 08/09/2004
Daniel Rafferty et Audrey Woods sont deux avocats new-yorkais, spécialistes du divorce, que tout oppose. Alors qu’elle suit les règlements et autres procédures à la lettre, lui est plutôt du genre décontracté et fouillis. Alors qu’ils vont se retrouver en concurrence pour un divorce de célébrités, la compétition va démarrer. À moins que l’amour ne s’immisce au milieu de l’affaire.
LES LOIS DE L’ATTRACTION
L’exercice de la comédie romantique pour quadragénaires est généralement peu enclin à la réussite exceptionnelle. Et ce n’est pas ce nouveau film signé Peter Howitt (Johnny English, Antitrust, Pile et face) qui dérogera à la règle. Si le genre est un acte presque obligatoire pour qui a une belle gueule et un corps réceptif aux fantasmes des romances et autres bluettes à l’eau de rose, Pierce Brosnan et Julianne Moore répondent assez facilement aux ambitions de départ. Car si chacun, par le passé, s’est déjà essayé au jeu de la séduction (Brosnan en agent secret de sa majesté ainsi qu’en Thomas Crown, et Moore en femme cadenassée dans le drame Loin du paradis), tous deux s’aventurent pour la première fois dans le ton léger et comique d'une romance. Pour essayer de fausser une donne courue d’avance, Hewitt et ses scénaristes tentent alors de compliquer et de pimenter l’affaire en mettant en parallèle un couple strass et paillettes en pleine instance de divorce, ainsi qu’une situation d’une cocasserie assez inhabituelle en plein milieu du métrage. Mais les éternels clichés - des personnages un peu trop opposés, des bâtons dans les roues comme moyen de séduction, le côté Columbo désabusé et flegmatique du héros face au sérieux trop strict de sa rivale - n’en finissent pas de rendre le projet finalement très quelconque. Et même si l’ensemble reste agréable à visionner, ne serait-ce que pour le détour scénaristique où l’on voit nos deux héros partir vers une genèse de voyage de noces dans un magnifique château irlandais, le style trop linéaire du réalisateur et le manque d’ambition du projet n’en font qu’un énième film de plus dans la case déjà bien embouteillée des aubades sans identité.