Undead
Australie, 2003
De Michael Spierig, Peter Spierig
Scénario : Michael Spierig, Peter Spierig
Avec : Rob Jenkins, Felicity Mason, Mungo McKay
Photo : Andrew Strahorn
Musique : Cliff Bradley
Durée : 1h44
Sortie : 12/05/2004
Une pluie de météorites s’abat sur le paisible village de Berkeley, et transforme chaque habitant en zombie. Rene qui voulait commencer une nouvelle vie se retrouve obligée de faire alliance avec Marion, un fermier illuminé, un jeune couple hystérique ainsi que deux policiers un peu trop zélés. Ces six survivants arriveront-ils à annihiler les zombies et empêcher une invasion extra-terrestre ?
LE COEUR A L'OUVRAGE
Au royaume du film gore, les frères Spierig tentent une percée en essayant de rajouter un peu plus d’hémoglobine à l’édifice déjà bien glissant d'un genre qui a vu éclore des cinéastes chevronnés comme Sam Raimi ou Peter Jackson. Et à l’instar de leurs prédécesseurs, c’est avec les moyens les plus cheap que les frères s’en donnent à cœur joie pour compenser leur scénario improbable où l'on croise zombies dégustateurs de cervelles, extra-terrestres cachés sous des robes de bures, poissons cannibales et population complètement déjantée. Mais voilà: si les frangins avaient concédé quelques postes de l’entreprise (ils sont quand même réalisateurs, scénaristes, producteurs, monteurs, responsables des effets spéciaux et officient aussi au son), ils auraient mieux travaillé leur script afin de donner plus de rythme à l'ensemble. Si au niveau visuel les effets sont plutôt percutants et drôlement jouissifs, la structure narrative enchaîne scène de tuerie et tentative d’explication foireuse menée par des comédiens au jeu plus qu’incertain. A cela il faut rajouter une musique peu inspirée reprenant un des thèmes des Dents de la mer. Les Spierig ont bien révisé leurs classiques avant de s’atteler à ce projet mais ils n’ont pas retenu la nécessité de composer une intrigue dénuée de dialogues superflus. Et si certaines scènes sont très convaincantes (notamment la toute dernière avec son parcage à l’ancienne), et que la toute bonne volonté du projet est louable, il manque à l’œuvre ce petit coté je-m’en-foutiste professionnel, qui aurait sorti le film d’un semi-amateurisme trop flagrant.