Un homme à part
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
A Man Apart
États-Unis, 2003
De F. Gary Gray
Scénario : Christian Gudegast, Paul Scheuring
Avec : Vin Diesel, Steve Eastin, Jacqueline Obradors, Timothy Olyphant, Geno Silva, Larenz Tate
Photo : Jack N. Green
Durée : 1h47
Sortie : 28/05/2003
A l'issue d'une opération de sept ans, l'agent des stups Sean Vetter rentre enfin chez lui retrouver sa femme. Le chef du cartel qu'il a arrêté ne le voit pas de cet oeil et envoie ses hommes tuer Vetter, mais c'est sa femme Stacy qui sera la victime de cette vendetta. Sean va alors dédier sa vie à démanteler le réseau du trafic de drogue et à se venger...
Cinq ans après un Négociateur fort divertissant, le jeune F. Gary Gray revient avec un polar des plus banals. Le grand malheur d'Hollywood, notamment dans cette catégorie de films, plus gros qu'une oeuvre intimiste et moins énormes qu'un blockbuster, est évidemment d'avoir déjà tout fait. Des centaines et des centaines de fois. Une fois abandonnée l'ambition de traiter de manière un tant soit peu intéressante un sujet éculé, l'intérêt ne peut résider alors que dans la mise en scène. Seul salut de l'entreprise, elle peut tour à tour présenter quelques plans inédits, ou bien une atmosphère assez prenante, histoire de justifier les quarante millions de dollars investis dans le projet (et par extension, les neuf euros dépensés par le spectateur).
Or, ici ce n'est pas le cas. Le scénario paresseux ne contient pas la moindre petite idée novatrice, ou même amusante, du moins quelque chose qui puisse empêcher le public de sombrer dans la léthargie. Vin Diesel fait beaucoup efforts pour passer outre son simple charisme naturel et offrir une performance, mais il n'en est rien. La psychologie bien trop basique du protagoniste ne permet pas une quelconque introspection qui aurait pu s'avérer pertinente, transformant un produit banal comme celui-ci en véhicule bâti sur mesure pour l'acteur. Au lieu de ça, Un homme à part se limite à la pauvreté de son script et demeure un vulgaire téléfilm de luxe, certes filmé correctement mais sans aucune dimension, même durant les rares scènes légèrement dynamiques. On comprend pourquoi le film est resté dans les tiroirs pendant trois ans. Espérons que The Italian Job, le nouvel essai du réalisateur qui sort également cette année, saura réveiller un minimum d'intérêt.
