Two for the Money
 |
 |
 |
 |
Notez ce film |
États-Unis, 2005
De D.J. Caruso
Scénario : Dan Gilroy
Avec : Armand Assante, Matthew McConaughey, Al Pacino, Jeremy Piven, Rene Russo
Durée : 2h02
Sortie : 26/07/2006
Star du football universitaire, Brandon Lang est obligé de mettre fin à sa carrière à la suite d'une blessure, mais sa remarquable capacité à prédire l'issue des matchs attire l'attention de Walter Abrams, le patron d'une grande agence de paris sportifs.
DEUX POUR LE SPECTACLE
Après des débuts intéressants (The Salton Sea) et un vulgaire sous-film (Taking Lives), on ne sait plus quoi attendre de D.J. Caruso. A vrai dire, on ne sait pas vraiment si quelqu’un en a quelque chose à faire de D.J. Caruso. Pour peu qu’on ne s’intéresse pas aux noms derrière les divers polars et thrillers qui sortent par dizaines, perdus chaque année au milieu de films au profil plus prestigieux, on ne connaît pas Caruso. Pour ceux qui aiment dénicher les talents de demain dans ces films de seconde zone, le parcours de D.J. Caruso peut rappeller celui d’un Gregory Hoblit à la carrière inégale (Peur Primale, Le Témoin du mal, Fréquence interdite, Mission évasion, un bon film sur deux), lui aussi issu de la télévision. Ainsi, il apparaît que le bonhomme ne soit pas dénué de talent. Et même dans ce Two for the Money, moins raté que son précédent film mais plus lisse que son premier, on décèle quelques bonnes idées de mise en scène. Cependant, Caruso semble plus à l’aise dans un univers policier que dans un registre plus simplement dramatique. Le milieu des paris sportifs, peu familier des salles obscures, avait de quoi se prêter à un récit délateur à la Enfer du dimanche, mais évidemment, Caruso n’est pas Oliver Stone. C’est également pourquoi il ne peut transcender un scénario relativement banal qui tend même à s’enliser dès sa deuxième heure. En conclusion, le film est à l’image de son casting. On veut croire en Matthew McConaughey mais on ne voit plus le leading man annoncé de Lone Star et Le Droit de tuer. Quant à Al Pacino, il continue d’alterner films d’auteurs et sous-produits du calendrier. Tandis que la majorité s’en fiche et n’ira même pas voir le film, les rares believers du septième art continuent d’attendre le film où Caruso saura déployer tout son talent.
