True Noon
Deux villages sont séparés par un petit ruisseau. Nilufar, une jeune fille du village situé en aval, va épouser un homme du village en amont. Mais un jour, des soldats arrivent et séparent arbitrairement les villages par des barbelés. La vie des habitants, autrefois si paisible, va sombrer peu à peu dans le chaos.
C'EST LA FETE AU VILLAGE
On a évidemment envie d’encourager le Tadjikistan, qui produit ici son tout premier film après 18 ans d’oppression (film présenté pour une des premières fois hors de ses frontières), à continuer à faire des films, mais on a encore plus envie de les encourager à ne plus confondre cinéma et discours, ne plus confondre sujet et scénario, tel que c'est le cas ici. Tout dans True Noon, et son intrigue toute symbolique d’un petit village coupé en deux par des barbelés, de futurs mariés séparés par une guerre, est d’une naïveté et d’une lourdeur un peu embarrassantes, qui rappelle le didactisme bien appuyé de la Makhmalbaf family. Malgré toutes ses bonnes intentions, le film finit par ressembler à un de ces produits du World-cinéma, aux intrigues certes pleines de dignité mais interchangeables, qu’on ne retient plus que pour leur folklore. On espère donc à l'avenir recevoir d'autres nouvelles plus excitantes et personnelles du Tadjikistan, car on risque de ce pas se rappeler de ce True Noon très longtemps.