Trop loin pour toi
Going the distance
États-Unis, 2010
De Nanette Burstein
Scénario : Geoff La Tulipe
Avec : Christina Appelgate, Drew Barrymore, Charlie Day, Ron Livingston, Justin Long
Photo : Eric Steelberg
Musique : Mychael Danna
Sortie : 29/09/2010
Erin et Garrett sont très bien ensemble, même quand ils ne le sont pas. Lorsqu’Erin, jeune étudiante en journalisme, part pour San Francisco terminer ses études, son petit ami Garrett, jeune découvreur de talents musicaux, reste à Manhattan pour suivre ses ambitions dans l’attente d’une promotion qui lui a été promise. Grâce à la connexion d’une webcam et le programme miles « grand voyageur », ils avancent tous deux leurs pions naviguant au travers des pièges et problèmes de communication de leur amour Est-Ouest, évitant les mauvais conseils d’amis et de certains prédateurs célibataires pour qui « je suis pris » n’est pas un obstacle. Mais, lorsque leur attente semble tirer à sa fin, Erin décroche le job de ses rêves en Californie, tandis que la carrière de Garrett s’emballe à New York. Les grandes retrouvailles tant attendues pourraient les séparer pour de bon…à moins que leur amour ne tienne bon.
SUIS MOI JE TE FUIS, FUIS MOI JE TE SUIS…
Les comédies romantiques, c'est finalement toujours un peu la même chose: un homme et une femme, un amour contrarié et un happy end se terminant sur un couché de soleil où les héros se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, bla bla bla… Certes le cliché est grossier mais autant le savoir: Trop loin pour toi ne cherche pas à s'en émanciper. Pourtant on aurait pu croire que le film allait essayer de se raccrocher au wagon un peu plus frais de (500) jours ensemble quand on découvre son générique dessiné sur des couleurs pastel et sur une gentille musique rock folk. Mais non, Nanette Burstein préfère cibler le côté "force tranquille" de son entreprise et trousser une énième romcom basique ne trouvant un peu de saveur que grâce à ses dialogues qui sonnent juste et qui nous évitent les trop grosses sucreries acidulées à la Gary Marshall (Pretty woman, Valentine's day), ou grâce à un habillage musical où l'on ressort quelques standards musicaux du genre comme Berlin ou The Cure histoire de flatter la cible: les trentenaires à cœur d'artichaut. Et c'est bien là le seul avantage de cette histoire qui, soyons honnête, ne fait pas tâche aux milieu de la pelletée qu'on se coltine chaque année mais qui ne fera pas date non plus.