Travaux, on sait quand ca commence...

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Parce qu’elle n’a pas le courage de virer de chez elle son amant d’un soir qui se tape un peu trop l’incruste, Chantal, avocate sociale de talent, entreprend chez elle une série de travaux qui n’ont pas fini de lui en faire voir de toutes les couleurs.

Travaux, le filmenvoyé par imineo

CHANTIER SINISTRÉ

Brigitte Roüan, un nom qui, à la vue de sa carrière (réalisatrice de Post coïtum animal triste, 1997, scénariste de L’Année Juliette,1995), sonne comme un petit label de qualité "auteur" pour les initiés. Un nom qui pourrait donner à Travaux un espoir de comédie sociale, tant que l’on reste devant l’entrée de la salle. Car sitôt les lumières éteintes, tout bascule et un "soudain, c’est le drame!" de certaines émissions télé prendrait ici tout son sens. Car dans cette presque version filmée d’un sketch de Muriel Robin, c’est tout un tas de gravas qui va venir empêcher ce chantier filmique de devenir, ne serait-ce que l’espace de quelques scènes, une simple petite farce sociologique sans prétention. Entre les frasques de la recrue Castaldi, le cameo du désormais éligible Bernard Menez et les aléas presque trop clichés d’un chantier qui n’en finit pas, Carole Bouquet s’improvise Blanche-Neige de pacotille, avec une fâcheuse tendance à danser lors de moments de pseudo-émotion forts horripilants, au milieu de ces sept nains complètement manchots. Alors oui, la mode du revival est toujours d’actualité, et le fameux petit pas d’Aldo "la classe" Maccione fait toujours mouche. Mais si l'on pouvait s’empêcher de resubir ces comédies des années 70 qui ont vu débarquer les Charlots, la bande à Collaro et autres comiques de bas étage, on ne s’en porterait pas plus mal, car Travaux c’est exactement ça: une comédie qui a désormais 30 ans de retard.

par Christophe Chenallet

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