Deauville Asia: Trapped
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Nazarin est une étudiante en première année de médecine. Ne trouvant pas de places disponibles dans le dortoir de l’université, elle cherche à louer un studio. Comme Téhéran est une ville chère, Nazarin n’a pas assez d’argent pour payer seule son loyer et se résout à partager un logement avec Sahar, une jeune femme qui travaille dans une parfumerie. Désireuse de quitter l’Iran, Sahar a dû emprunter de l’argent à un commerçant qui décide finalement de porter plainte contre elle. Sahar se retrouve emprisonnée du jour au lendemain. Nazarin va alors tout faire pour la sortir de là…
L'IRANIEN POUR LES NULS
Un pitch avec un fort potentiel magnifique-portrait-de-femme, un premier plan dans une bagnole : Trapped se dirige t-il immédiatement vers une certaine caricature du cinéma iranien ? Oui, et non. Non car Parviz Shahbazi parvient grâce à une écriture pas si systématique à éviter le syndrome du portrait-de-femme-digne qui nous gonfle à longueur de festivals : l’une de ses héroïnes est parfaitement indigne, ou jugée comme telle, merci pour elle et merci pour nous. Shahbazi délaisse aussi les symboles et métaphores un peu lourdingues qui plombent à l’occasion les fictions de certains de ses compatriotes. Le film est vif, tranchant, a quelque chose à raconter. Mais son titre est aussi un malheureux indice : Trapped, pour un long métrage qui, dans sa facture, reste très iranio-iranien, suivant son manuel à la Farhadi sans qu’une vraie personnalité n’émerge. Cette réserve mise à part, Trapped reste un film très solide qui vaut mieux que son apparence un peu robotique.
