Transfiguration

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Transfiguration
Transfiguration (The)
États-Unis, 2016
De Michael O'Shea
Durée : 1h37
Sortie : 26/07/2017
Note FilmDeCulte : ***---
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Queens, New York. Milo a 14 ans. Orphelin, son seul refuge est l'appartement qu'il partage avec son grand frère. Solitaire, il passe son temps à regarder des films de vampires. L'arrivée d'une nouvelle voisine fera naître en lui des sentiments nouveaux...

L'OMBRE DU VAMPIRE

Premier long métrage de l'Américain Michael O'Shea, The Transfiguration est un film surprenant à défaut d'être totalement abouti. Il raconte l'histoire d'un jeune garçon qui vit seul avec son grand frère (un grand gaillard qui ne passe pas une scène loin de son poste de télévision). On croit voir venir le produit indé urbain comme les Etats-Unis en produisent des tonnes diffusés à Sundance comme à Deauville... mais il y a ici un twist assez notable : le jeune héros Milo serait un vampire. Ce qui devrait ouvrir suffisamment de niveaux de lecture pour éveiller l'intérêt n'est pas forcément exploité comme on l'attend.

The Transfiguration montre assez vite son jeune héros (incarné par Eric Ruffin, à qui l'on a du mal à donner un âge) en train de manger ses céréales du petit déjeuner: des Froot Loop joliment multicolores. Sa passion est plus sombre: celle des vampires de toute sortes, en littérature (des notes prises sur Carmilla de Sheridan Le Fanu) et surtout au cinéma. Milo est plus Nosferatu, Morse ou Martin que True Blood ou Twilight - être vampire, c'est du sérieux. L'écriture un peu monotone ainsi qu'un recours trop systématique aux effets sonores (grésillements crescendo et BAM ! silence) privent le film d'un peu plus de relief. Mais il y a peu à peu un intéressant - et audacieux - glissement que le film effectue. Dans d'autres exemples du genres, on part souvent du réel pour s'ouvrir au surnaturel. The Transfiguration fait le chemin inverse : du surnaturel donné à une franche hésitation fantastique. Ce petit culot ainsi que le refus d'édulcorer la noirceur du sujet font de The Transfiguration une première oeuvre plutôt prometteuse, même fragile et imparfaite.

par Nicolas Bardot

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