Tout va bien, the kids are all right
The Kids are all right
États-Unis, 2010
De Lisa Cholodenko
Scénario : Stuart Blumberg, Lisa Cholodenko
Avec : Annette Bening, Yaya Dacosta, Josh Hutcherson, Julianne Moore, Mark Ruffalo, Mia Wasikowska
Photo : Igor Jadue-Lillo
Musique : Carter Burwell, Nathan Larson, Craig Wedren
Durée : 1h46
Sortie : 06/10/2010
Maintenant qu'elle a l'âge légal d'accéder à son dossier à la banque de sperme, Joni décide avec son frère de retrouver le donneur dont ils sont tous deux issus. Ce dernier est rapidement séduit par les deux adolescents qui frappent à sa porte. Ils l'invitent alors à dîner pour la présentation aux parents : deux mamans qui vivent ensemble depuis vingt ans.
IF YOU WANT A FAMILY SO MUCH, GO OUT AND MAKE YOUR OWN
Alors que les parlementaires français envisagent de présenter un projet de loi autorisant la divulgation de l’identité des donneurs de sperme aux enfants conçus grâce à ce biais désireux de le savoir, cette possibilité existe déjà au pays de l’Oncle Sam. Présenté hors compétition à la Berlinale en février et en avant-première au festival du film américain de Deauville Tout va bien, The Kids are All Right est une comédie familiale qui s’intéresse au sujet à travers le vieux couple formé par Nic (Annette Bening) et Jules (Julianne Moore) et leurs enfants respectifs Joni et Laser. Joni vient d’avoir 18 ans et ne sait pas encore qu’en acceptant de rendre service à son frère de 15 ans elle va déclencher la plus grosse crise de l’histoire de la maisonnée. En effet, l’apparition de Paul (Mark Ruffalo) dans la vie des deux adolescents ne va pas rester sans conséquences.
Qu'un couple soit hétéro ou lesbien, le mariage c’est pour le meilleur mais aussi pour le pire. Marriage is hard dixit le personnage de Jules, et ce surtout après deux décennies, quand la routine s’est installée, que les enfants sont maintenant adolescents, qu’il est temps de retrouver une activité professionnelle délaissée afin d’être mère au foyer, et que les films porno gays ne suffisent plus à réveiller une libido en berne. L’élément déclencheur de crise n’est pas ici une jolie jeune femme mais le (très) sexy donneur de sperme, avec restaurant bio, moto et horloge biologique opportuniste. On prend donc une famille américaine aisée, un couple d’homosexuelles plutôt masculines (jusqu’aux prénoms!), deux enfants modèles (le garçon est sportif, la fille intellectuelle), un «mari» porté sur l’alcool, on surfe sur la vague du bio/coopérative locale très dans le vent, sans oublier une petite touche de couleur très politiquement correcte, et on obtient un film pas déplaisant à regarder, parfois drôle, mais aussi un peu trop formaté et au final sans surprise.