Tokyo !

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Tokyo !
Japon, 2008
De Leos Carax, Michel Gondry, Bong Joon-Ho
Scénario : Michel Gondry, Bong Joon-Ho
Durée : 1h50
Sortie : 15/10/2008
Note FilmDeCulte : ****--
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Le film est composé de trois chapitres, chacun d'entre eux étant librement inspiré par Tokyo et tourné au coeur de la ville... # Interior Design de Michel Gondry : Un jeune couple tente de s'installer à Tokyo. L'ambition du jeune homme est claire, devenir réalisateur. Quant à sa compagne, plus indécise, elle a le sentiment diffus de perdre le contrôle de sa vie. Tous les deux se noient dans cette ville sans repères, jusqu'à ce que la jeune femme, trop seule, devienne l'objet d'une étrange transformation... # Merde de Leos Carax : Une ignoble créature sème la panique et la mort dans les rues de Tokyo. Les médias la surnomme "La Créature des égouts". L'armée finit par la capturer. Il s'agit d'un homme d'une civilisation inconnue, qui se fait appeler Merde. Son procès déchaîne les passions. # Shaking Tokyo de Bong Joon-ho : Depuis plus de dix ans, il est hikikomori. Il vit enfermé dans son appartement, réduisant au strict minimum tout contact avec le monde extérieur. Lorsque la livreuse de pizza s'évanouit chez lui durant un tremblement de terre, l'impensable arrive, il tombe amoureux. Peu après il apprend que la jeune fille devient hikikomori à son tour. Osera-t-il franchir la porte qui sépare son appartement du reste du monde ?

Kimi o ai shiteru

Après Paris, je t'aime et en attendant le film-choral consacré à New York, avec notamment les premiers pas très attendus de Scarlett Johansson derrière la caméra, c'est au tour de la capitale nippone de faire l'objet d'une déclaration d'amour filmique avec trois moyen-métrages réalisés par des pointures du septième art, les Français Michel Gondry et Leos Carax, et enfin le Sud-Coréen Bong Joon-Ho. Un casting de choix pour les cinéphiles, limité en nombre, aussi, qui offre le double-avantage d'éviter l'exercice de la compilation dans lequel sombre parfois ces films à multiples talents et de donner aux cinéastes choisis un temps plus long pour développer leur récit. Le programme tient toutes les promesses de sa carte de visite avec trois visions très différentes mais cohérentes de la société nippone, qui interpellent sur la difficulté de trouver sa place au sein de celle-ci. Petit concentré de poésie réaliste à la fin réjouissante, le segment réalisé par Michel Gondry est le plus réussi. Une nouvelle fois, l'auteur d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind excelle dans la description d'un fantastique du quotidien, avec un ton mi-amusé, mi-mélancolique, qui colle à la perfection à l'âme de la cité tokyoïte. Leos Carax, lui, pour son grand retour aux affaires après une longue absence (neuf ans depuis Pola X, imagine un Godzilla SDF français qui fait les gros titres des journaux. Grotesque à souhait, Merde ne tient pas la distance. Bong Joon-Ho, enfin, joue sur du velours avec la rencontre insolite entre un "hikikomori", jeune homme qui reste cloîtré chez lui, et une jeune livreuse de pizza qui s'isole à son tour.

par Yannick Vély

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